Contitech-Anoflex, un projet pour l’égalité

Après Paoline Ekambi, Foot d’Elles a décidé de s’intéresser à l’entreprise Contitech-Anoflex, en vue du tournoi de Footworking organisé le 19 novembre prochain auquel son équipe participera. Alors qu’elle possède un projet de développement intéressant, la firme souhaite véhiculer des valeurs d’égalité à travers le sport. Focus.

 

 

Depuis plusieurs années, Continental, géant mondial du pneu, sponsorise des compétitions de football. Dernière preuve en date, la Coupe du monde 2014. À cette occasion, les salariés de l’entreprise Contitech-Anoflex (qui fait partie du groupe Continental depuis 1988) se sont rassemblés afin de créer la « Conti Team Cup », une compétition annexe organisée en interne.

Un engouement important

Depuis la mise en place de cette compétition, tout s’est accéléré, et une association a vu le jour. Contitech-Anoflex, entreprise de 350 salariés basée à Caluire-et-Cuire (commune située dans la métropole de Lyon), a inscrit une équipe masculine et une équipe féminine au tournoi. Bonne humeur, ambiance décontractée mais surtout échange entre les salariés, une large partie du personnel de l’entreprise a participé au projet, même celles et ceux qui n’avaient jamais pratiqué le football. « Nous nous sommes très vite prises au jeu », affirme Virginie Pérol, responsable commerciale de l’entreprise et présidente de l’association « AX Foot Girl Power ». Une équipe composée de quinze femmes et trois coachs masculins est née et s’entraîne régulièrement au stade Terre des Lièvres situé à seulement quelques mètres de l’entreprise, gracieusement mis à disposition par la mairie de Caluire. « Nous nous entraînons deux fois par semaine entre midi et deux, cela permet de se rassembler et de partager de bons moments ».

Toutes les strates de la hiérarchie représentées

Si l’association née souhaitait donner la possibilité à des femmes de se rassembler et de pratiquer le sport entre elles, Lydie Piroud (capitaine) et son équipe tenaient à ce que tous les postes soient représentés. De la directrice générale adjointe à la leader de production, en passant par les fonctions RH, achat, ou encore qualité et commercial, il n’y a absolument aucune différence entre les unes et les autres au moment de jouer. « C’est extrêmement enrichissant de pouvoir apprendre à se connaître différemment dans un cadre sportif », avoue Virginie Pérol. « Cela gomme naturellement toutes les différences hiérarchiques ». De cette association est née une solidarité importante entre les salariées, qui savent pertinemment qu’elles peuvent compter les unes sur les autres. « L’ambiance est très simple, personne n’est là pour juger, et nous nous encourageons mutuellement ».

La transmission des valeurs de l’entreprise Continental (confiance, passion de gagner, esprit d’équipe, et liberté d’action) apparaît dans un projet soutenu et encouragé à 100% par la direction. « Nous avons appris à nous connaître dans un cadre différent, et cela s’est ressenti sur les relations professionnelles que nous entretenons quotidiennement. Le respect que nous avons les unes pour les autres ne fait que grandir », déclare Virginie Pérol.

 
Un meilleur accès des femmes aux postes à responsabilité

Si les femmes avaient peu accès à des postes importants au sein des entreprises par le passé, les choses commencent à évoluer et à aller de l’avant. Virginie Pérol, quinze ans de carrière derrière elle, a pu ressentir le changement de mentalités des dirigeants masculins. « Je porte un regard extrêmement positif sur le développement et le changement des mentalités. Aujourd’hui, une femme peut apporter beaucoup à l’entreprise par sa différence (empathie, communication, etc.) ». Si elle est intimement convaincue que la femme est vecteur de changement dans les entreprises et dans la société en général, Virginie Pérol se veut très claire. « Je pense qu’imposer des femmes à certains postes au travers de quotas ne va pas dans le bon sens. En tant que femme promue, je me poserai toujours la question de savoir si j’ai eu cette promotion pour mes compétences ou tout simplement pour ma qualité de femme ».

 

Le Footworking, une vraie opportunité

Jusqu’à présent et malgré toute leur bonne volonté, les salariées de l’équipe Contitech n’effectuent pas de matches interentreprises, pour la simple et bonne raison qu’il est encore difficile de trouver des équipes à affronter. Elles profitent donc d’événements. À l’occasion de l’Euro 2016 disputé cet été, elles avaient eu l’opportunité de participer à un tournoi exclusivement féminin organisé par le groupe Continental. Cette année, le tournoi de Footworking arrive à point nommé. « Afin de progresser, nous avons bien conscience de la nécessité de se fixer des objectifs en termes de matches ou de compétitions, c’est notamment pour cette raison que nous avons décidé de participer à cette initiative de Foot d’Elles au mois de novembre », déclare Virginie Pérol. « Cette manifestation nous semble parfaitement adaptée à ce que nous recherchons dans la pratique du sport. Nous serons présentes avec nos trois formidables coaches Vincent, Patrick, et Tonio, qui nous suivent au quotidien et qui ne comptent pas leurs heures pour essayer de nous faire progresser ». Avant de conclure. « Nous attendons de belles rencontres de ce tournoi, de la convivialité, mais surtout beaucoup de fair-play de la part des équipes dans le jeu ».

 

 

 

 

Volet 1 : Paoline Ekambi, la basketteuse-entrepreneuse.

 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer