Continuer la route

Pour le compte des quarts de finale du tournoi olympique de football féminin, l’équipe de France va défier une séduisante équipe du Canada en phase poules. Un match qui rappellera certainement les mauvais souvenirs de Londres 2012 où les Canadiennes avaient arraché la médaille de bronze aux dépens des Françaises.

 

 

 

Lorsqu’elles vont entrer sur la pelouse du stade de Sao Paulo, certaines joueuses de l’équipe de France auront probablement en tête cette cruelle défaite lors du match pour la troisième place aux Jeux olympiques de Londres, et ce but encaissé dans les derniers instants qui a permis au Canada de décrocher le bronze.

 

Effacer le mauvais souvenir
Si cela n’est pas le sujet de discussion principal ces dernières heures, forcément la défaite à Londres a laissé un goût très amer chez les plus anciennes. « Elles s’étaient pris un but à la dernière minute. Le foot cela va vite. La preuve qu’il faut rester concentrées à 100% jusqu’au bout d’un match. cette défaite est amère. Elles nous transmettent de leur expérience », se souvient Sakina Karchaoui. Quatre ans plus tard, les Bleues retrouvent donc le Canada, mais cette fois pour se hisser en demi-finale du tournoi olympique brésilien, la médaille est encore un peu loin. Mais le contexte de match couperet est le même, il n’y a plus ce joker des poules.
Les Bleues sont en tout cas focalisées sur leur unique objectif : ramener une médaille du Brésil. « Nous avons un état d’esprit motivé à fond, il faut gagner ce match-là pour aller en demi-finale et avoir une médaille ensuite. C’est une très bonne équipe mais on a l’expérience et des joueuses de qualité et je pense que l’on met tout en place pour se hisser en demi-finale. Rien n’est laissé au hasard », confie la latérale gauche française.

 

Défi physique
A l’image de leur dernière confrontation directe pendant la préparation au tournoi (victoire française 1-0 à Auxerre), l’équipe de France a un match compliqué qui l’attend et doit s’attendre à une rencontre où le défi physique sera très présent. Dans ce secteur, la performance du trio Henry-Bussaglia-Abily sera primordiale, tout comme l’effort global du bloc équipe. « Au milieu de terrain, cela risque de batailler sévère contre la France. Si les styles ne seront pas les mêmes, les duels vont forcément être intenses et décisifs dans cette partie du terrain. Je trouve le milieu de terrain canadien très bosseur et accrocheur alors il faudra certainement chercher à passer par les côtés pour se créer des espaces », décrypte Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.

 

Les Bleues vont devoir se méfier car le Canada est la seule équipe qui a décroché un 3 sur 3 lors de la phase de poules. Les joueuses canadiennes ont également produit un jeu séduisant un an après un Mondial à domicile qui n’avait pas été une franche réussite. Si des jeunes telles que Fleming ou Lawrence ont pris une autre dimension, Christine Sinclair reste une joueuse à surveiller et la preuve de cette alchimie entre plusieurs générations au sein de cette sélection.
« Pour moi, Christine Sinclair, reste le danger numéro un au niveau offensif parce qu’elle est capable de faire la différence à elle seule. Elle sait aussi se faire oublier à certains moments, et en général lorsqu’elle réapparaît c’est mauvais signe pour la défense adverse. Il faut donc s’en méfier, mais trouver le juste milieu et ne pas faire une « fixette » sur elle, au risque de laisser trop de liberté à d’autres. A l’image de Janine Beckie (21 ans) qui a déjà marqué à trois reprises dans le tournoi et qui semble prête à prendre la relève au niveau de l’attaque canadienne ». Sur le plan défensif, le retour de Buchanan ne sera pas négligeable. Pour passer l’obstacle canadien, les tricolores pourront s’appuyer sur leur victoire à Auxerre lors de la préparation (1-0), où elles avaient été dominées et fait preuve de réalisme, et peut-être sur le public car plus de 22 000 places étaient vendues ce jeudi.

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