Comment les Bleues ont répondu au combat canadien

L’équipe de France s’est imposée dans la douleur face au Canada (1-0). Bousculées physiquement, les Bleues enchaînent leur onzième succès en douze matches. Décryptage tactique de cette rencontre amicale.

 

 

 

 

 

L’équipe de France s’est imposée dans la douleur face au Canada (1-0). Si tout n’a pas été parfait, les Bleues enchaînent leur onzième succès en douze matches. Retour sur les trois aspects tactiques clés de cette rencontre qui a vu le succès de l’équipe de France.

 

L’impact physique 

On attendait les Canadiennes accrocheuses, dures dans les duels. Cela s’est pour le moins vérifié ce jeudi à Bondoufle. C’est d’ailleurs le même type d’opposition qui attendra l’équipe de France lors de la Coupe du Monde dans moins de deux mois. Si Philippe Bergeroo s’est dit « satisfait de la réponse de ses joueuses à l’impact physique imposé par les Canadiennes« , les tricolores ont été parfois battues dans l’agressivité. « Si les Bleues ont eu la possession de balle dès le début du match, elles n’ont pas réussi à produire leur jeu pour autant et ont parfois abusé un peu du jeu long. La faute à des Canadiennes agressives et rugueuses qui ont exercé un bon pressing. Desiree Scott, milieu défensive canadienne, aura été une vraie teigne« , précise Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles

Le staff de l’équipe de France pourra (devra) se servir de cette rencontre pour préparer le Mondial. Le point positif ce jeudi à Robert Bobin : la solidité défensive. Sarah Bouhaddi n’a jamais été mise en danger, à l’exception d’un dernier quart d’heure de jeu un peu fou.

 

Un jeu varié 

Face à un bloc canadien très compact et agressif, les Bleues ont varié leur jeu. Presque par obligation car elles n’arrivaient pas réellement à s’exprimer dans l’axe. En essayant de trouver des décalages sur les ailes grâce notamment aux nombreux débordements d’Amel Majri et Laure Boulleau dont l’entente a été plutôt positive. L’équipe de France a également tenté de passer par-dessus la défense avec de nombreux long ballons (parfois trop) à destination de Thomis, Le Sommer et Thiney. Savoir s’adapter tactiquement en cours de rencontre sera une arme précieuse au Mondial. Ce jeudi, les tentatives n’ont pas été toujours très efficace.

 

Le réalisme 

Si, en première période, les Bleues tiennent plutôt le ballon, elles n’arrivent pas à mettre en danger la gardienne canadienne McLeod. Malgré de nombreux centres déclenchés très souvent par Amel Majri ou Laure Boulleau, ni Gaëtane Thiney ni Eugénie Le Sommer n’arrivent à s’imposer dans les airs face à l’imposante charnière centrale canadienne. « Par moments, l’équipe de France a manqué de justesse technique, en particulier sur certaines contre-attaques, où elles ont peut-être voulu aller un peu trop vite. Si l’on regarde bien, les Bleues n’ont pas eu tant d’occasions devant le but canadien et il n y a pas eu tant de tentatives de frappes non plus« , poursuit Sandrine Dusang.

Et comme souvent ces derniers mois, la lumière est venue de la Lyonnaise à la demi-heure de jeu. « Le timing appel/passe pour le « une-deux aérien » entre les deux joueuses est parfait et la finition pied gauche d’Eugènie est du même acabit. C’est vraiment un joli but !« , décrypte Sandrine Dusang. A la Coupe du Monde, les Bleues auront besoin d’une « ELS » en pleine forme et tout aussi tueuse devant le but pour s’ouvrir la voie d’un titre.

 

 

Crédit photo : fff.fr

 

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