CM U20 : Retour sur un Mondial réussi

Samedi s’est achevée la huitième Coupe du monde des moins de 20 ans avec la victoire finale de la Corée du Nord face à la France. Retour sur une édition réussie, que ce soit pour la France ou l’organisation, et où les équipes ont dans l’ensemble répondu aux attentes placées en elles. Le bilan.

 

 

 

 

 

L’équipe de France a échoué sur la dernière marche pour le titre mondial, mais a plus que répondu aux attentes placées en elle avant le début de la compétition. Alors que l’organisation a reçu des louanges unanimes, la Corée du Nord, qui faisait partie des principaux favoris de la compétition, a réussi le doublé U17-U19 en l’espace d’un mois, de façon assez logique. Retour sur la compétition.

 

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, destination exotique

Si le choix du pays-hôte n’a pas fait l’unanimité lors de son annonce, il l’a fait au sortir de la compétition. Le pays, et Port Moresby en particulier, ont su répondre aux exigences de l’organisation d’un évènement sportif de cette ampleur et doit surfer sur la vague de l’enthousiasme amené par la compétition. Le public est venu en nombre (près de 5000 spectateurs en moyenne pour deux stades de 15000 places et deux de 5000), et surtout, a fait preuve de ferveur -malgré une timidité répandue face aux caméras-, mettant de l’ambiance à chacun des matches avec des groupes dédiés à chaque équipe. 

En plus de l’organisation, l’expérience humaine laissera à n’en pas douter des traces chez toutes les jeunes participantes à l’épreuve. Toutes les équipes ont loué l’accueil de la population, les rencontres qui ont pu se faire dans un pays d’une diversité culturelle parmi les plus importantes au monde. Un tournoi également réussi pour l’équipe de Papouasie-Nouvelle-Guinée, logiquement éliminée dès le premier tour mais qui a réussi à marquer contre le futur champion du monde, avec un fort soutien dans le stades. Bref, à tout point de vue, une réussite malgré des conditions difficiles pour le sport avec une forte chaleur et une grosse humidité.

 

Un vainqueur sans surprise

Voir la Corée du Nord remporter son second titre dans la compétition dix ans après le premier n’a rien eu d’une surprise. L’équipe faisait partie des principaux favoris, et la moitié des joueuses comprenant l’équipe avait une belle expérience internationale, notamment après avoir atteint les demi-finales il y a deux ans. Un jeu à l’asiatique, en mouvement, en une touche de balle, mais une dimension physique et une endurance supérieures par rapport au Japon par exemple, peut-être la plus belle équipe du tournoi. Dans l’ensemble, les équipes de la compétition ont fini à leur place, et ce dès les matches de poule. La Corée du Nord et l’Allemagne seules dans les groupes A et D, le duel Etats-Unis-France dans le groupe C, ou encore le match à trois entre l’Espagne, le Japon et le Nigeria dans le groupe B. Le Brésil et le Mexique ont su tirer leur épingle du jeu -en séduisant- pour obtenir leur billet pour les quarts de finale. 

 

Il était attendu qu’un favori au moins ferait ses bagages dès les quarts de finale après le tirage, et ce fut donc l’Espagne, éliminée après prolongations par la Corée du Nord. Il y en eu un autre, l’Allemagne, du fait que la France avait glissé en deuxième position de son groupe. Certes diminuée par des blessures lors de la préparation ou en début de tournoi, la Mannschaft aura failli face à la solidarité française et Mylène Chavas, laissant ainsi la France dernière représentante européenne du tournoi. Le dernier carré n’était pas vraiment surprenant, la Corée du Nord, le Japon et la France étant considérés comme des favoris avant le début de la compétition. Les Etats-Unis auront joué sur leur fighting spirit et un tableau plutôt dégagé pour rejoindre le trio, le Mexique ratant le coche à quelques minutes près. De façon très logique, l’équipe de Michelle French terminait au pied du podium, alors que la France, qui s’était sortie d’une finale avant l’heure face au Japon, s’inclinait logiquement face à une Corée du Nord tout simplement plus forte.

 

Le beau parcours de la France

Parmi les équipes favorites avant le début de la compétition malgré des absences-clés, l’équipe de France a tenu son rang, voire mieux. Ce n’était pas forcément gagné après une phase de poules où elle s’était compliquée la vie, se reposant sur les performances individuelles décisives de Delphine Cascarino et Clara Matéo. Elle avait raté le coche d’une première place pourtant à sa portée, et débutait les quarts de finale avec la perspective de devoir battre Allemagne, Japon et Corée du Nord ou Espagne (en tout logique) pour accrocher un titre historique. Mais comme lors de la Coupe du monde U17 en 2012 ou l’Euro U19 en 2016, les difficultés rencontrées en poule allaient amener un état d’esprit et une solidarité permettant à l’équipe de continuer son parcours malgré un groupe affaibli par plusieurs blessures au cours de la compétition.

L’Allemagne, avec probablement une erreur de tactique, était la première à se heurter à l’équipe de France, avec une Mylène Chavas imbattable dans les buts et un petit bijou de Delphine Cascarino pour le seul but de la rencontre. Venait ensuite le Japon, toujours impressionnant, mais que les Bleuettes arrivaient à contrer, en se serrant les coudes, et à rendre inefficace malgré une domination certaine, tout en sachant se montrer tueuses devant le but adversaires en marquant à deux reprises en trois minutes en prolongations. La marche était trop haute en finale, mais les Tricolores obtenaient le meilleur résultat d’une équipe de France dans la compétition, deux ans après une historique troisième place. Pour couronner ce très beau tournoi, Mylène Chavas et Delphine Cascarino étaient récompensées individuellement. On devrait retrouver plusieurs des Bleuettes en A rapidement, en dehors de Sakina Karchaoui qui fait déjà partie intégrante de l’équipe.

 

 

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