CM U20 : Ce qu’il faut retenir des poules

Vingt-quatre des trente-deux matches de la Coupe du monde des moins de 20 ans ont été joués, et seules huit des seize équipes au départ sont toujours en cours pour le titre. Avant le début des quarts de finale jeudi, Foot d’Elles vous propose de revenir sur la phase de poules.

 

 

 

 

Avant de se pencher sur les quarts de finale, retour sur la phase de groupes qui s’est achevée hier en désignant les qualifiés pour la phase à élimination directe et la composition des quarts de finale. Huit pays en ont fini avec la compétition qui se disputant dans des conditions particulières (forte chaleur, forte humidité, vent fort), avec des regrets plus ou moins prononcés, alors que les qualifiés n’ont pas tous montré qu’ils pouvaient aller au bout.

 

Quelques chiffres

Au moins deux équipes représentaient chacune des six zones FIFA au début de la compétition. Après la phase de poules, il ne reste en course que quatre zones, l’Afrique (Ghana, Nigeria) et l’Océanie (Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, hôte). Aucune zone n’a réussi à qualifier tous ses représentants, puisque le Canada (CONCACAF), le Venezuela (CONMEBOL), la Suède (UEFA) et la Corée du Sud (AFC) ont également quitté la compétition. L’UEFA, avec quatre pays au début du tournoi, sera la plus représentée en quarts de finale, avec trois nations, dont deux seront opposées (France, Allemagne). La zone CONCACAF verra ses deux représentants restant s’affronter en quart également (Etats-Unis, Mexique). 

La Corée du Nord, qui a terminé en tête du groupe A, est la meilleure attaque du tournoi pour l’instant (13 buts), devant le Brésil, dans le même groupe (12, dont neuf contre la Papouasie-Nouvelle-Guinée), et le Japon (11). Les cinq meilleures attaques du tournoi sont encore en course en quart de finale. Du côté individuel, la meilleure buteuse du tournoi après la phase de poules, la Suédoise Stina Blackstenius (5 buts, dont un quadruplé contre la Papousie-Nouvelle-Guinée) n’est plus en course. Derrière elle, un trio qualifié pour les quarts a inscrit quatre buts : la Japonaise Mami Ueno (plus deux passes), la Nord-Coréenne Kim So Hyang (une passe) et la Brésilienne Gabi Nunes (une passe). Clara Mateo, qui a inscrit deux des quatres buts français, est la meilleure buteuse tricolore. Parmi les joueuses éliminées, la Nigériane Chinwendu Ihezuo est la seule avec Blackstenius à avoir marqué plus d’un but.

Parmi les huit pays qualifiés pour les quarts de finale, les trois nations ayant remporté les sept titres mondiaux (Corée du Nord, Allemagne x3, Etats-Unis x3). Aucune des cinq autres équipes n’a atteint le stade de la finale, trois ont déjà terminé troisième (France 2014, Japon 2012, Brésil 2006). En six éditions, le Mexique n’a jamais passé le stade des quarts de finale, et l’Espagne n’était pas sortie de son groupe lors de sa seule apparition en 2004. La France avait également terminé 4e en 2008, avec plusieurs internationales A actuelles (Gérard, Agard, Renard, Hamraoui, Delie et Le Sommer font partie du groupe contre l’Espagne ce samedi).

 

Ils ont quitté la compétition

La moitié des seize équipes a terminé sa compétition hier. Pour certaines, la logique a parlé. D’autres peuvent avoir des regrets… Parmi celles qui ont logiquement dit adieu à la compétition, les deux débutants dans la compétition, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, hôte qui a réussi sa compétition en marquant un but plutôt inespéré face à la Corée du Nord, et le Venezuela, qui aura montré de l’envie et jaugé le chemin qui lui reste à parcourir pour sa première participation. Le Canada, peut-être encore plus faible qu’attendu, avait certes fot à faire face au Japon, à l’Espagne et au Nigeria. Mais l’équipe -jeune- n’a pas montré grand chose. La Nouvelle-Zélande a elle évolué à son niveau, en montrant des qualités de résilience notamment attendues. Mais elle n’avait pas le niveau suffisant pour continuer la compétition.
Parmi les déceptions et les regrets attendus, la Suède, qui avait un match à gagner pour l’emporter -contre le Brésil- mais son manque d’idées et ses limites ont été trop visibles. Stina Blackstenius n’a jamais pu réellement peser dans une équipe trop limitée. Le Nigeria avait dit adieu aux quarts dès son premier match largement perdu, mais il s’est battu et sort la tête haute, à égalité de points avec le Japon et l’Espagne, battue. Chinwendu Ihezuo a tenu son rang, Rasheedat Ajibade montré son potentiel. Le Ghana est peut-être l’équipe qui pourra avoir le plus de regrets car la qualification était à portée de main. Les fins de match contre la Nouvelle-Zélande et la France lui auront coûté cher. La Corée du Sud enfin, a particulièrement déçu. Si l’équipe possédait moins d’individualités que certaines qui l’ont précédée, elle a été faible collectivement.

 

Le baromètre des quarts de finalistes

Les équipes du haut de tableau (groupes A et B) ont fait meilleure impression que leurs homologues de bas de tableau (groupes C et D) à l’exception de l’Allemagne. Dans le groupe A, la Corée du Nord a confirmé son statut de favori en remportant ses trois rencontres (la seule avec l’Allemagne) en dominant nettement des équipes ayant des profils différents (Suède, Brésil). Dans le groupe B, comme attendu, le Japon et l’Espagne ont montré de très belles choses même si aucune n’est parvenue à remporter ses trois rencontres. Le Japon n’a pas trouvé la clé face aux Européennes, et l’Espagne a subi la puissance physique des Nigérianes. Le dernier qualifié du haut de tableau, le Brésil, a séduit, mais s’est nettemant incliné face à la Corée du Nord et n’a pas réussi à prendre le dessus sur la Suède.

Dans le bas de tableau, seule l’Allemagne dans le groupe D est vraiment sortie du lot; avec trois victoires nettes et autoritaires. Ni les Etats-Unis ni la France, dans le groupe C, n’ont particulièrement fait forte impression, quel que soit l’adversaire, et n’ont réussi à battre que la Nouvelle-Zélande. Les Etats-Unis comme attendu se reposent sur une joueuse, Mallory Pugh, la France n’a pas évolué au niveau attendu et a semblé particulièrement fébrile défensivement en plus d’une inefficacité offensive décidément devenue une marque de fabrique. Le dernier qualifié du bas de tableau, le Mexique a -un peu comme le Brésil- montré de belles choses mais également ses limites.

 

 

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