CM U20 : 2018 en point de mire

Un an avant la Coupe du monde « des grandes », la France accueillera celle des moins de 20 ans en 2018. Le titre de vice-championnes du monde à peine obtenu, Gilles Eyquem et son staff sont déjà tournés vers ce rendez-vous au sommet, qui débute avec l’équipe de France des moins de 19 ans actuelle.

 

 

 

Troisième en 2014, vice-championne en 2016… et hôte en 2018. L’équipe de France des moins de 20 ans s’est fait une place parmi les meilleures du monde dans cette catégorie d’âge, et l’objectif sera naturellement d’aller chercher le meilleur résultat possible en 2018, avec la pression supplémentaire d’accueillir la compétition. Si le tournoi se déroulera en août, soit dans plus d’un an, sa préparation a déjà commencé avec l’équipe de France U19 cette année. On a pu discuter du rendez-vous mondial et de sa préparation avec le sélectionneur Gilles Eyquem.

 

Le groupe, une expérience à acquérir

Il est compliqué à l’heure actuelle de prédire les joueuses qui défendront les couleurs de la France lors de la Coupe du monde -même si la base se trouve logiquement dans cette équipe des moins de 19 ans-, tout simplement parce que beaucoup de choses peuvent se passer en plus d’un an. Depuis le début de la saison avec l’équipe U19, Gilles Eyquem a fait appel à 32 joueuses en trois tournois. Il explique pourquoi : « On brasse large d’une part parce qu’on a du mal à trouver les joueuses qui s’imposent vraiment. Les joueuses manquent d’expérience, c’est très évolutif donc il faut en appeler plusieurs pour voir comment elles avancent, comment ça se passe ». Il va donc falloir surveiller l’évolution des joueuses nées en 1998 et après d’ici à la Coupe du monde, et notamment leur temps de jeu, car l’expérience compte beaucoup et ce groupe est moins avancé à ce niveau que l’équipe qui l’a précédé par exemple.

S’il n’a actuellement appelé que des joueuses nées en 1998 et 1999, Eyquem n’exclue pas d’ouvrir le groupe aux 2000 : « On échange beaucoup avec Sandrine Soubeyrand (sélectionneuse de l’équipe de France U17 ndlr) et effectivement c’est une solution aussi d’ouvrir aux 2000 pour 2018. Si on pouvait renforcer devant notamment, ce serait bien, même si on espère toujours pouvoir compter sur Marie-Antoinette (Katoto). Mais je ne suis pas persuadé qu’elle ne sera pas appelée plus haut. »

À la question de savoir s’il valait mieux pour les joueuses du groupe susceptibles d’être reléguées en D2 d’essayer de rester en D1 la saison prochaine, le sélectionneur n’a pas un avis tranché : « J’aurais tendance à dire oui, après il y a des projets de clubs qui peuvent être intéressants pour cetaines filles, et s’assurer du temps de jeu aussi. La D2 semble prendre un peu plus de consistance. Jouer dans des équipes qui vont jouer le haut de tableau de la D2, ça peut aussi être une très bonne chose avec un joli projet. Voilà, je ne suis pas particulièrement attaché à la D1, parce que si c’est jouer en D1 mais en bas de tableau et prendre des tôles à chaque fois, ou être en D2 et jouer la montée, je ne sais pas ce qui est le mieux. » 

 

La préparation pour 2018

Les précédentes Coupes du monde des moins de 20 ans, et tout particulièrement celle de 2016, disputée en fin d’année, n’avait pas permis une grosse préparation : « On a eu de la réussite, mais pour la préparation, on a eu un stage au mois de mai, puis un match en Allemagne et un autre contre Metz, et puis c’était la Coupe du monde, même si on avait un groupe (vainqueur de l’Euro U19 pendant l’été ndlr). »

Alors que Gilles Eyquem travaille habituellement année par année, il appréhende le Mondial différemment : « C’est la première année (depuis six mois) où on travaille avec la perspective de la Coupe du monde derrière. Il y a le championnat d’Europe, mais il s’agit d’une étape pour acquérir de l’expérience. On va rester avec le groupe, c’est à dire que l’année prochaine il y aura une équipe U20 pour préparer la Coupe du monde. »

Il a en effet fait la demande d’un autre staff pour les U19 la saison prochaine, « parce qu’on s’est rendu compte que la Coupe du monde en Papousie-Nouvelle-Guinée avait été au détriment des U19 de cette année, des 98. Depuis le mois d’octobre, on n’a rien fait avec elles. Être sur deux catégories, c’est compliqué, surtout avec des phases finales aussi importantes. Ce qu’on souhaite c’est que le staff actuel ne soit pas avec deux générations à suivre l’année prochaine. C’est ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, mais ce n’est pas satisfaisant. «  

 

L’Euro U19 en 2017

Pour Gilles Eyquem, l’Euro « est un passage qui parait presque obligatoire pour que les filles aient plus d’expérience, soient préparées pour 2018. Je pense que ça peut être intéressant. Elles vivent bien ensemble, elles sont bien ensemble, mais sur le terrain ça manque encore de liant et de solidarité. On sent que ça frémille, que ça commence un peu à bouger (le match contre les Pays-Bas a été une avancée en ce sens ndlr)… Si on pouvait aller au championnat d’Europe, ce serait je pense quelque chose de très profitable pour la Coupe du monde. »

Actuellement, alors que quatre groupes sur six ont rendu leur verdict, la France est qualifiée au titre de meilleur second avec 4 points, 3 buts inscrits et un encaissé (le match contre la Slovénie n’entre pas en compte). Deux groupes disputeront leurs matches en mai et en juin. Un fait qu’Eyquem a plutôt justement qualifié d’« illogique et dommageable » alors que les équipes en lice connaissent les résultats des autres groupes. 

 

Le point sur la possible qualification pour l’Euro : Le groupe 1 disputera son Tour Elite fin mai (26-31), et l’Espagne en sera le grand favori face à la Belgique, la Hongrie et la Russie. Le groupe 6, dont le Tour Elite aura lieu entre le 7 et le 12 juin, est sur le papier le plus dangereux pour les Bleuettes. L’Allemagne sera favorite, mais la Suisse, avec des joueuses ayant atteint la finale en U17 en 2015, et les demi-finales en U19 la saison passée, aura des arguments pour la tête du groupe. S’il leur faudra faire attention à la Pologne et l’Islande, l’Allemagne et la Suisse (opposés le 9 juin) se battront pour le -ou les- ticket restant pour l’Euro. Alors que la France attend désormais le verdict quant à sa participation à l’Euro, Gilles Eyquem n’a pas repoussé l’idée d’un tournoi parallèle à l’Euro en cas de non-qualification même si cela n’est pour l’instant logiquement pas d’actualité….

 

 

Crédits photos : FIFA, FFF

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