CDM U17 : Le bilan d’un tournoi réussi

Vendredi a pris fin la cinquième édition de la Coupe du monde des moins de 17 ans disputée en Jordanie et remportée pour la seconde fois par la Corée du Nord. Retour en chiffres sur cette édition réussie et sur les équipes qui ont participé à ce tournoi, pour certaines pour la première fois.

 

 

 

 

 

Une Coupe du monde des moins de 17 ans, qui plus est sans la France, qui n’y a pas participé depuis son titre mondial en 2012, ce n’était pas très vendeur pour le public français. Pourtant, ceux qui ont regardé les rencontres n’ont pas été déçus, encore une fois. Parce que beau jeu, spectacle et suspense ont de nouveau été au rendez-vous. Parce que des futures stars ont impressionné. En attendant de vous proposer un top des joueuses à suivre dans le futur, l’heure est au bilan pour cette nouvelle édition très réussie et historique en Jordanie. Rendez-vous dans un peu plus de deux ans en Uruguay pour la prochaine édition.

 

Quelques chiffres

1 : C’est la première fois qu’un tournoi FIFA se déroule au Proche-Orient, et plus précisément en Jordanie. C’était également la première fois que des joueuses voilées disputaient un tournoi de cette importance. Pour ces deux premières, un message d’inclusion et d’ouverture porteur d’espoir pour l’avenir.

2 : La Corée du Nord est devenu le premier pays à obtenir deux titres mondiaux dans la catégorie en remportant ce tournoi après celui inaugural en 2008. C’était également la deuxième fois que la finale opposait deux pays asiatiques (Corée du Nord et Japon donc, qui était également en lice pour un deuxième titre) après 2010 (Japon déjà, et Corée du Sud).

4 : En cinq éditions, les pays asiatiques ont remporté quatre titres -deux pour la Corée du Nord, un pour la Corée du Sud, un pour le Japon. Cette catégorie leur appartient pour l’instant, alors que la dimension physique moindre joue certainement en leur faveur. Une statistique qui ne fait que mettre encore plus en avant la performance de l’équipe de France titrée en 2012, seule nation à troubler cette hégémonie.

5 et 8 : La jeune attaquante espagnole Lorena Navarro a été doublement record lors de cette édition, dont elle a remporté le Soulier d’Or. En marquant un quintuplé lors du premier match, tout d’abord, record de buts inscrits en un match, puis en rejoignant la Sud-Coréenne Yeo Min Ji et la Nord-Coréenne Ri Un Sim en tête du classement du plus grand nombre de buts marqués en une édition.

11 : L’attaquante vénézuélienne Deyna Castellanos est devenue la meilleure buteuse de l’histoire de la Coupe du monde des moins de 17 ans avec un total de onze (six plus cinq) buts en deux éditions. Soulier d’Or en 2014, elle a obtenu le Soulier de Bronze cette année.

 

Les équipes du dernier carré

A tout seigneur tout honneur, nous commençons avec le champion du monde nord-coréen. C’est la victoire de 11+1 joueuses. Pour un tournoi de cette intensité, avec des matches rapprochés et des grosses chaleurs, il faut souligner la performance physique remarquable de ces jeunes joueuses, ainsi que leur combativité et leur abnégation, car le chemin jusqu’au titre n’a pas toujours été facile. 

Viennent ensuite les deux plus beaux collectifs de la compétition certainement, le Japon et l’Espagne. Deux groupes où toutes les joueuses ont participé, à l’exception de la troisième gardienne espagnole. Et où seule la capitaine japonaise Fuka Nagano a disputé tous les matches en intégralité. Le Japon et l’Espagne, les deux finalistes en 2014, deux nations disposant d’un très fort potentiel dans cette catégorie, où les performances individuelles de joueuses très talentueuses servent un collectif rôdé.

Le dernier demi-finaliste, le Venezuela, ne pouvait guère espérer mieux. Son collectif est à des années-lumières des équipes devant lui, et sans les exploits individuels de sa capitaine Deyna Castellanos, il n’aurait pas atteint le dernier carré. La volonté et le talent, chez un certain nombre de joueuses, est bien présent. Mais l’équipe, toujours au bord de la rupture, a probablement obtenu le meilleur résultat qu’elle pouvait espérer. 

 

Les autres équipes

Parmi les quarts de finalistes battus, deux nations européennes, l’Allemagne et l’Angleterre. Les deux ont montré de belles choses, mais comme souvent dans cette catégorie d’âge, la dimension physique de leur jeu ne leur permet pas de prendre le pas sur la maîtrise technique, tactique et collective des nations asiatiques ou l’Espagne. Les promesses individuelles sont bien là cependant. Les deux autres nations battues en quart de finale, le Mexique et le Ghana, pouvaient difficilement espérer mieux. La première était trop tendre malgré une belle ligne d’attaque, la seconde pas au niveau même si elle a montré de belles qualités de persévérance et semé le doute face au futur vainqueurnord-coréen, qui ne s’en est sorti qu’à la dernière minute du temps additionnel.

Parmi les équipes n’étant pas sorties de leur groupe : dans le groupe A, Nouvelle-Zélande -égale à elle-même, quelle que soit la catégorie- et Jordanie étaient logiquement loin de pouvoir espérer quoi que ce soit. Dans le groupe B, le Canada y a cru mais il lui a manqué un petit truc, alors que le Cameroun, pour sa première participation, a montré de belles choses. Dans le groupe C, certainement le plus relevé, le Brésil a oublié de jouer, le Nigeria n’a pas concrétisé. Dans le groupe D, le Paraguay était loin, logiquement car c’était équipe la plus faible après la Jordanie, et l’équipe des Etats-Unis, pas un cador dans cette catégorie, a permis de mettre en avant quelques talents individuels mais a laissé passer sa chance face au Ghana.

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