« Le groupe de la mort ». C’est ainsi qu’est communément appelé le groupe D regroupant entre autres trois équipes appartenant au top 10 mondial. Les quatre équipes sont des habituées de la compétition (seule l’Australie a manqué une édition) et présentent un style de jeu similaire, plus physique que technique. Buts attendus.
L’Australie, pour la passe de trois en 1/4
Quarts de finalistes lors des deux dernières éditions, les Matildas auront fort à faire pour réaliser la passe de trois. A l’exception des Etats-Unis, le groupe semble toutefois ouvert et les Australiennes ont les qualités pour s’en extirper. Le groupe est jeune, mais expérimenté (dix-sept joueuses à plus de 20 sélections), et si Alen Stajcic a proposé quelques surprises dans l’équipe qu’il emmène au Canada, les principales joueuses seront bien là. Un atout non négligeable pour ces jeunes joueuses, leur connaissance de l’équipe des Etats-Unis grâce aux nombreuses joueuses américaines et australiennes disputant les deux championnats (d’été).
Les Etats-Unis, pour reconquérir le titre suprême
Un temps en-dedans, les Etats-Unis commencent à reprendre du poil de la bête, comme en atteste leur victoire au tournoi de l’Algarve en mars. Si son potentiel offensif est bien connu de toutes et tous, l’équipe dispose maintenant d’une défense solide. Le groupe que Jill Ellis va emmener au Canada est expérimenté (neuf joueuses ont 30 ans ou plus, 11 ont 90 sélections ou plus) et rompu aux grandes compétitions. Si l’équipe peut avoir du mal face à des avdersaires répondant à son défi physique, les défenses de ses adversaires ne sont pourtant pas de tout premier plan. Seize ans après son dernier titre, l’équipe sera ultra motivée, d’autant plus que ce sera la der de plusieurs joueuses emblématiques.
Le Nigeria, pour apprendre
L’équipe nigériane qui sera au Canada sera très jeune, et peu de joueuses ont vraiment une expérience internationale. Si l’expérience des équipes qui lui feront face ne devrait pas lui permettre de sortir du groupe, sa ligne d’attaque, aussi jeune que complète et talentueuse, pourrait lui permettre de créer la surprise. Le manque d’expérience du haut niveau et sa défense limite devraient cepandant être de gros freins. S’il devrait plus s’agir d’emmagasiner de l’expérience en tentant de faire un coup lors de cette édition, l’équipe pourrait se révéler très dangereuse dans quatre ans en France.
La Suède, une défense à travailler
L’équipe de Pia Sundhage n’aborde pas la compétition dans les meilleures conditions. Ses résultats récents ont été décevants malgré une victoire contre l’Allemagne à l’Algarve, et la défense, qui a concédé au moins deux buts déjà à six reprises en 2015 (en huit matches), est un gros point d’interrogation. Condition sine qua non pour sortir du groupe et réaliser un beau parcours, il faudra que les joueuses-clés soient au top, à commencer par Caroline Seger et Lotta Schelin. Le pilier de la défense Nilla Fischer, en retrait depuis le tournoi de l’Algarve, aura un rôle très important à jouer pour éviter que la Suède encaisse trop de buts. Trois joueuses dont le Mondial est probablement le dernier, elles chercheront donc à ne pas terminer sur une sortie en poule.
Le pronostic Foot d’Elles
Si l’Australie, le Nigeria et la Suède ont des arguments offensifs pour mettre à mal la défense des Etats-Unis, les Stars and Stripes sont cependant les favorites du groupe. La deuxième place devrait se jouer entre l’Australie et la Suède. La première est inconstante, capable d’enchaîner des victoires face à la Corée du Nord et la Nouvelle-Zélande avant de chuter face à l’Autriche, mais l’équipe est complète dans toutes les lignes et sait se montrer solide défensivement. Du côté de la Suède, ses résultats devraient dépendre des performances de sa défense. Au milieu avec Seger ou en attaque avec Schelin, voire Sofia Jakobsson et Kosovare Asllani, la Suède possède de nombreuses certitudes. La troisième place du groupe sera en balance avec les troisièmes des groupes A et E pour une place en huitièmes, ce n’est donc pas gagné d’avance. Malgré ses qualités et les promesses d’une belle génération, le Nigeria devrait terminer à la dernière place du groupe. Pour mieux revenir dans quatre ans. A moins que…