CDF : Vendenheim, l’optimiste défenseur

Parmi les affiches des 8es de Coupe de France qui auront lieu ce week-end, le FC Vendenheim, pensionnaire de D2, accueillera le Montpellier Hérault SC. Si la défi s’annonce compliqué pour Vendenheim, qui a éliminé Saint-Etienne au tour précédent, les Alsaciennes semblent tout de même avoir de belles choses à défendre. Focus.

 

 

Après avoir éliminé Saint-Etienne lors des 16es de finale (1-0), le FC Vendenheim va devoir en découdre avec le Montpellier Hérault SC ce dimanche à 14h. Le club alsacien sait que la tâche s’annonce compliquée mais compte bien s’appuyer sur ses qualités pour faire un coup face à l’un des cadors du championnat de D1.

 

La meilleure défense…

Actuellement quatrième du groupe A, derrière Metz, Arras, et le Val d’Orge, le FC Vendenheim est en bonne posture pour se maintenir en D2 à l’issue de l’exercice 2015-2016. Si la Coupe de France n’est pas l’objectif numéro un du club, cela n’empêche que les Alsaciennes ont envie de bien faire face à l’une des grosses écuries de la D1, comme l’explique Milène Anstett, défenseure : « Avec la restructuration de la D2, l’objectif premier du club cette année est de se maintenir et si possible d’accrocher le podium. La Coupe de France est l’occasion de se confronter à de très bonnes équipes et de se comparer à elles. Ce week-end, nous sommes outsider, mais j’espère que nous offrirons une belle prestation et parviendrons à poser des problèmes à Montpellier. Qui sait, peut-être que nous serons la surprise de ce tour ».

En plus de l’envie, Vendenheim semble avoir un profil intéressant pour faire partie des équipes dites de « Coupe ». En effet, avec seulement six buts encaissés depuis le début de la saison, la défense fédinoise est pour le moment la plus hermétique de D2 (tous groupes confondus). Grâce à son sérieux et son application dans le secteur défensif, le club alsacien a déjà réussi à écarter Saint-Etienne de la compétition. Un message fort mais également porteur d’espoir, puisque Montpellier s’est fait accrocher par les Vertes lors de la dernière journée de D1. Si Milène Anstett et ses coéquipières ne veulent pas s’emballer pour autant, la défenseure reconnaît que les évènements récents sont une source de motivation supplémentaire pour les joueuses du Bas-Rhin : « Avant d’affronter Saint-Etienne en Coupe, nous nous disions que tout était possible et que nous étions capables de réaliser l’exploit. Montpellier, troisième de D1, c’est encore un cran au-dessus… L’impact, la puissance physique et la justesse technique font partie de leurs forces. Il va donc falloir s’adapter dès l’entame de match et ne pas se laisser impressionner afin de mettre notre bloc bien en place pour les empêcher au maximum d’avoir trop de libertés dans le jeu. En tout cas, le fait que Saint-Etienne ait réussi à décrocher le nul le week-end dernier, nous motive et nous donne encore davantage d’espoir ».

 

… c’est l’attaque ?

Malheureusement pour le club du Bas-Rhin, cela a l’air plus compliqué au niveau offensif. En effet, depuis le début de saison, Vendenheim n’a marqué qu’à seize reprises -7e attaque ex-æquo du groupe A-, ce qui est peu pour une équipe relativement bien classée. « Nous avons des difficultés à marquer et cela nous joue parfois de mauvais tours en championnat -à Reims le week-end dernier par exemple (1-1)-. Nous arrivons pourtant à nous créer un bon nombre d’occasions par match. Je pense qu’il nous manque un peu de lucidité et de sang froid dans la zone de vérité. Nous avons beaucoup travaillé devant le but à l’entrainement pour corriger ça, alors espérons que cela porte ses fruits dimanche, contre Montpellier », confie Milène Anstett. Avec  7 réalisations, soit presque la moitié des buts inscrits par l’équipe, Joanna Schwartz est l’élément fort de l’attaque fédinoise. L’équipe alsacienne souffrirait-il d’une sorte de « Joanna Schwartz dépendance » ? Pour Milène Anstett, ce n’est pas le cas, même si l’attaquante a un rôle important au sein du collectif alsacien : « Bien sûr Joanna est une excellente joueuse, capable de faire la différence dans des moments décisifs. Mais les joueuses offensives qui l’entourent sont toutes aussi capables de créer le danger et de débloquer certaines situations ». Malheureusement, le problème de l’efficacité fédinoise devrait encore davantage se poser ce week-end, car ne l’oublions pas, Montpellier est la deuxième meilleure défense de D1 avec seulement cinq buts encaissés.

En revanche, du côté de l’attaque du MHSC, il y a normalement ce qu’il faut, et ce n’est pas Milène Anstett qui dira la contraire : « Au niveau des chiffres, j’ai vu que Montpellier avait marqué pas mal de buts. C’est une équipe complète qui risque de nous poser beaucoup de problèmes. Elles savent être décisives devant le but et en tant que défenseure, j’appréhende un peu la qualité de jeu de leurs attaquantes. Ce ne sera pas un match facile, il va falloir les accrocher et être hargneuses pour essayer de nous imposer. Sur le papier, l’équipe semble puissante. Mais c’est sur le terrain que tout va se jouer, et dans ce domaine, nous avons, nous aussi, nos qualités et une sacrée détermination ! ».

Reste à savoir si les joueuses offensives héraultaises seront dans un bon jour et si elles parviendront à trouver la faille dans la défense alsacienne. Disciplinée et bien en place, l’équipe de Vendenheim semble difficile à manœuvrer. Un atout qui pourrait faire perdre les pédales aux Montpelliéraines, et les faire douter si elles ne parviennent pas à percer la muraille défensive bas-rhinoise rapidement. L’expression peut sonner un peu faux mais pour Vendenheim, il semble bien que la meilleure défense soit… la défense.

 

 

 

 

 

 

 

Crédits photos : FC Vendenheim, statistiques Foot d’Elles

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