Ce dimanche, les joueuses d’Évry ne vont pas jouer un match comme les autres. Au prix d’un beau parcours, les Franciliennes pensionnaires de Division d’Honneur régionale ont gagné le droit de voir les 32e de finale de la Coupe de France 2017. Pour ce tour, les joueuses de Nadine Antonini vont recevoir ce dimanche le FC Metz (coup d’envoi à 14h30). Le choc des extrêmes.
« Profiter du moment »
Entre les deux équipes, trois divisions d’écart. Les Messines vont arriver en Essonne dans la peau logique du favori. C’est un peu David contre Goliath et c’est ça qui fait le charme de la Coupe de France où le petit se prend à rêver le temps d’une semaine, voire un peu plus, à un exploit. Malgré le contexte exceptionnel de la rencontre, à Évry on l’assure, cette première semaine de janvier est comme les autres. « Je suis tranquille. On prépare ce match comme les autres, on s’entraine comme d’habitude, on ne change rien. Maintenant on sait que l’on joue une D1 et que cela va être dur. Mais je n’ai pas la pression, j’essaie de l’enlever des épaules des joueuses car je sais qu’elles auront un peu peur », confie Nadine Antonini.
Pour Évry qui navigue entre la DH et la DHR ces dernières années, recevoir une D1 sera une belle fête. Mais pour que la fête soit belle, les Evryennes devront ne pas trop respecter leurs adversaires, et être à 200 % dimanche afin d’espérer gêner les joueuses de David Fanzel. « On va tout faire pour les gêner. Il ne faudra pas être spectatrice, profiter au maximum de cette rencontre pour ne pas avoir de regrets ensuite », insiste Antonini. Nadine Mercadal, responsable technique des féminines, ajoute : « S’il y a trois divisions d’écart sur le papier, on ne va pas prétendre pouvoir gagner cette Coupe de France mais ce week-end sur le terrain ce sera Évry contre Metz. À ce stade de la compétition pour nous c’est du bonus, on fera tout pour montrer un beau visage ».
Un enadrement de haut niveau
Ce 32e de finale permet aussi aux joueuses de Nadine Antonini de se jauger face à une D1 : « C’est une chance de jouer contre une équipe de D1, cela va montrer à mes joueuses ce qu’est le haut niveau, ce qu’il faut faire pour y parvenir. C’est un autre monde. »
Pour sa première année en tant qu’entraineure, Nadine Antonini est gâtée. Après 25 ans passés à Juvisy en tant que joueuse, elle a terminé sa carrière à Évry (au poste de gardienne de buts notamment) avant de prendre les rênes de l’équipe évryenne. « J’essaie de leur apporter mon expérience du haut niveau en tant que joueuse. Je leur dis de profiter du moment, de relativiser. C’est un match que j’aurais aimé jouer ! Il ne faudra pas se jeter, ni s’énerver. Elles ont deux jambes et deux bras comme nous ». Les joueuses du 91 pourront aussi évoquer le haut niveau et ce 32e de finale avec Valérie Mercadal. L’ancienne gardienne de buts internationale (35 sélections) aux 300 matches en Division 1 pourra aussi les conseiller dans les heures précédant la rencontre dimanche. Quand la pression sera à son paroxysme.