Catherine Fitzsimmons (Yzeure) : « Tout reste possible ! »

Succédant à sa compatriote Libby Stout dans les buts d’Yzeure, l’Américaine Catherine Fitzsimmons s’est imposée en Auvergne par son talent et son caractère enjoué. Rencontre avec une diplômée en sociologie avide de cultures différentes, plus déterminée que jamais à maintenir son club en D1.

 

 

Catherine, tu es arrivée en début de saison à Yzeure, mais le public français ne te connaît pas encore bien. Peux-tu nous dire quel a été ton parcours auparavant, aux USA et en Écosse où tu as évolué une année à Forfar Farmington avant de venir ici ?

 

J’ai joué pendant quatre ans pour les hiboux de Rice University avec un passage ensuite en WPSL pour Houston Aces. Je cherchais une opportunité pour aller jouer à l’étranger, qui me permette de voyager, de voir le monde, d’autres pays que le mien, de me frotter à différentes cultures. J’ai prospecté divers championnats, et j’ai eu cette chance de partir à Forfar Farmington, une petite ville à deux heures d’Édimbourg, à l’est de l’Écosse. Ce fut une expérience pleine de découvertes, entourée de gens géniaux, coach comme joueuses. Nous avons eu d’excellents résultats, terminant deuxième, la plus haute place atteinte par le club en championnat où il n’avait jamais fait mieux que cinquième, ainsi qu’une première finale de Coupe d’Écosse [perdue 0-1 contre l’invincible Glasgow City].

 

Ce dimanche, vous avez subi un gros revers en Coupe de France à Saint-Étienne (0-4). Si l’on veut rester positif, n’est-ce pas un mal pour un bien ? L’objectif numéro 1 du club étant le maintien en D1, vous allez pouvoir y consacrer toutes vos forces…

 

Tout à fait. Je vois les choses exactement de cette manière. Nous pouvons et devons maintenant concentrer tous nos efforts sur le championnat. Tout reste possible ! Pour cela, nous avons l’obligation de toutes tirer dans le même sens, ensemble, unir nos forces. Il n’existera pas d’autre moyen d’y parvenir. Nous avons quelques matches très importants contre des adversaires directes ou plus mal classées [Muret, Arras et Rodez à domicile, Saint-Étienne à l’extérieur] et nous devons être prêtes.

 

 

 

Quels enseignements tires-tu de ton expérience française, telle qu’elle s’est déroulée jusqu’ici ?

 

(Enthousiaste) Plein ! Sur tous les plans. Sportivement, le niveau de football pratiqué ici est vraiment l’un des meilleurs au monde. Il me force à me surpasser à chaque instant. Chaque match est difficile, toutes les équipes très bonnes et je dois m’efforcer d’apporter ma pierre à l’édifice, voir jusqu’où je peux contribuer à cette qualité générale. Évoluent ici des joueuses qui figurent parmi les toutes meilleures au monde. Mais pour moi l’expérience est plus vaste. Apprendre la langue, découvrir la culture, visiter non seulement la région, mais aussi le pays, c’est une expérience fantastique, et très riche humainement.

 

Comment se passe ton quotidien à Yzeure ? L’Auvergne est une région de traditions, typiquement française sans doute pour une Américaine ?

 

(Rire). Oui, c’est vrai ! Yzeure est une petite ville très, très agréable. Il y existe une forte vie communautaire, les gens se soutiennent. La plupart m’ont prise sous leur aile. Je m’intéresse beaucoup à la culture locale, à l’histoire de la région, ses légendes, sa cuisine…

 

Tu es à l’origine de la venue à Yzeure au mercato d’hiver de ta compatriote Jessica Shuffelt. Tu peux nous en dire quelques mots ?

 

Nous avons réfléchi pendant la trêve à ce qui pourrait renforcer l’équipe, et avons conclu à la nécessité d’une attaquante supplémentaire. Le club m’a demandé si je connaissais une joueuse américaine susceptible d’être intéressée, car il existait une possibilité de recrutement. Je connaissais Jessica, nous avons évolué dans le même championnat universitaire et nous sommes souvent croisées. C’est une excellente attaquante, qui peut nous apporter ce dont nous avons besoin pour cette dernière partie de saison.

 

 

 

Dimanche, retour justement au championnat avec un nouveau match compliqué à Juvisy. Quel est le moral des troupes aujourd’hui ?

 

La situation est difficile, car nous avions de grands espoirs en début de saison. Il y a cette élimination en Coupe qui nous a donné un petit coup sur la tête, mais dès le lendemain à l’entraînement, nous nous sommes focalisées à nouveau sur le championnat. Le moral est bon, nous sommes toutes décidées à nous battre. Je reste optimiste pour la suite !

 

Parmi tes adversaires rencontrées cette saison, y en a-t-il une qui t’a particulièrement impressionnée ?

 

Ce qui m’impressionne le plus est la super mentalité du football féminin ici. Je m’attache davantage aux efforts et aux performances collectives qu’individuelles, et c’est donc ce niveau collectif très élevé que je voudrais louer.

 

 

 

 

Crédits photos : lamontagne.fr, nicOphOtO, Nicolas Régnault 

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