Un ancien joueur disait souvent qu’un match de football pouvait parfois se gagner en commençant par être agressif (dans le bon sens du terme). Et quand on y ajoute quelques ingrédients de circulation de balle, parfois de la percussion, cela peut aider. Face à l’Ukraine dans un stade du Hainaut enjoué, les Bleues avaient visiblement décidé de montrer un tout autre visage que l’impression plus que maussade et inquiétante laissée à Pitesti (Roumanie).
Le chemin des filets retrouvé
Les tricolores se sont d’ailleurs vite procurées de premières situations. Et contrairement à leurs mauvaise habitudes en 2016 (seulement deux buts inscrits sur penalty), elles ont rapidement trouvé le chemin des filets. Suite à un corner joué en deux temps, Kheira Hamraoui reprend parfaitement de la tête un centre d’Amel Majri (8′). Une ouverture du score comme un symbole car une nouvelle fois la Parisienne a eu un abattage intéressant dans l’entrejeu et a bien alterné jeu court-jeu long, avec toujours la volonté d’accélérer le jeu. Quand Kheira Hamraoui est là, le milieu tricolore est mieux armé. Et quand elle sera associée durablement avec Amandine Henry, cela devrait sérieusement aider le destin de l’équipe de France. Elle n’était pas loin d’ailleurs de s’offrir un doublé sur cette asticieuse frappe lobée qui a échoué sur la barre transversale de Samson (25′).
Si les Bleues ont eu, sans surprise, largement la possession du ballon, elles ont parfois manqué d’agressivité sur le porteur de balle. Pourtant, à chaque fois que le pressing a été exercé correctement, les Roumaines ont été sérieusement mises en difficulté. Pour preuve, cette récupération d’Elise Bussaglia à l’origine du deuxième but tricolore (26′). En une mi-temps, les Bleues ont marqué autant qu’en six rencontres.
Billet pour l’Euro en poche
Au retour des vestiaires, Amel Majri fera lever le stade par sa très belle feinte de corps qui amena le troisième but français sur un csc deVasyliuk (58′). A part ça, les Bleues ont géré leur avance au tableau d’affichage mais ont été plus imprécises. Ce qui ne leur a pas permis de mettre en danger régulièrement la gardienne ukrainienne. Et même quand le but s’est trouvé grand ouvert, tout juste entrée, Aurélie Kaci loupait sa reprise et mettait le ballon sur Samson (88′). Finalement, Amel Majri conclura cette rencontre de la tête sur un centre dévié de Kadidiatou Diani (90′).
Cette rencontre contre l’Ukraine aura aussi permis de voir la première de Sakina Karchaoui. La jeune latérale montpelliéraine aura montré des qualités intéressantes bien que faisant preuve de timidité et de jeunesse par moments. Avec cette victoire 4-0, l’équipe de France a donc (logiquement) validé son billet pour l’Euro 2017 aux Pays-Bas. Sur ce plan-là, l’objectif est atteint. Direction maintenant les Jeux olympiques.
Crédit photo : fff.fr / Antonio Mesa