Bleues : les retours de blessures, un avantage pour les Jeux ?

Comme chaque mardi, la rédaction de Foot d’Elles vous propose un nouveau débat. Philippe Bergerôo a annoncé la pré-liste des 28 joueuses convoquées pour le début de la préparation aux Jeux olympiques de Rio dont 10 joueuses ont été plus ou moins longuement blessées cette saison. Cela pourrait-il devenir un avantage pour le staff lors du tournoi ? Vous aussi donnez votre avis.

 

 

 

 

Le Canada a laissé des traces. Après une Coupe du monde disputée sur terrain synthétique, cette saison de nombreuses joueuses ont connu la blessure, l’infirmerie, les soins et la rééducation. Si la relation de cause à effet n’est pas directement établie, le staff médical de l’équipe de France le disait déjà lors de la compétition, cette surface a pu avoir des conséquences sur les organismes à moyen terme.

La preuve : au total, 10 joueuses ayant participé au Mondial avec l’équipe de France ont connu la blessure cette saison (Bouhaddi, Houara d’Hommeaux, Boulleau, Butel, Georges, Renard, Henry, Hamraoui, Dali, Lavogez). Si certaines sont déjà fragiles depuis plusieurs saisons, pour d’autres le contre-coup canadien pourrait être une explication. A cette liste de mondialistes, on peut rajouter Clarisse Le Bihan et Sandie Toletti. Autant dire que sur le plan physique et compétition, cet exercice 2015-2016 a dû sembler bien long. Malgré ces pépins physiques diverses, toutes ces joueuses mentionnées ont été convoquées par Philippe Bergerôo dans la liste élargie de vingt-huit en vue de la préparation de l’équipe de France pour les Jeux olympiques de Rio. Elles vont avoir désormais un mois pour retrouver un état de forme digne d’un tournoi olympique afin d’être retenues parmi les 18 (ou les quatre suppléantes) par le sélectionneur. De leurs côtés, Laure Boulleau et Jessica Houara d’Hommeaux ont profité de ces quelques semaines de battement pour travailler spécifiquement à Clairefontaine afin d’être rétablies pour le début de la préparation. Ce qui doit être l’un des principaux soucis du staff tricolore à l’aube de la préparation.

 
Un possible manque de compétition

Evidemment, qui dit blessure, dit moins de matches joués sur l’ensemble de la saison que les autres joueuses aptes. Certaines, à l’instar de Laure Boulleau n’ont joué que dix matches de championnat cette saison (sur vingt-deux, à peine la moitié). C’est peu. Avec une préparation de près d’un mois, et un tournoi olympique qui sera exigeant physiquement (les Bleues vont jouer tous les trois jours ou presque), les revenantes de blessures seront certainement remises sur pieds, mais elles pourraient manquer de rythme notamment au début de la compétition. Les trajets à travers le Brésil n’aideront pas. De plus, très souvent, après une longue période de blessure, il y a souvent un pic de forme et de réussite lors des premiers jours, suivis d’une période compliquée à gérer. Mais pour cela, il faudra déjà être en bonne forme pour le 3 août et le premier match de la compétition face à une vieille connaissance, la Colombie. Les premiers jours de la préparation devraient donner quelques indicateurs sur l’aptitude physique de ces Bleues.

 
Fraîcheur mentale

C’est bien connu, les saisons post Coupe du monde sont très souvent longues et usantes. Certaines joueuses l’ont d’ailleurs répété tout au long de la saison. La fatigue physique et mentale était d’ailleurs bien présente lors du dernier match international face à la Grèce pour les joueuses qui ont pu y participer (victoire 1-0 à Rennes). Les quelques semaines de vacances de ce mois de juin ont certainement permis aux Bleues de se changer les idées et de recharger les batteries. Mais pour les joueuses de retour de blessure, cette lassitude mentale est certainement moins pregnante. Car avec le manque de compétition, les Boulleau, Georges, ou Hamraoui vont arriver à Ploufragan avec appétit et énergie pour le début de la préparation. Cette infirmerie pleine pendant la saison pourrait donc s’avérer devenir un atout en vue du mois d’août.

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