Bleues : les enseignements de 2016

L’année 2016 touche à sa fin, comme de coutume la rédaction vous propose ses rétrospectives de ces douze derniers mois. Nous débutons par le bilan 2016 de l’équipe de France. Une année marquée notamment par la désillusion au tournoi olympique et la nomination d’Olivier Echouafni à la place de Philippe Bergerôo.

 

 

 

Comme à chaque fin d’année civile, la coutume est au bilan. Évidémment, on débute ce chapitre par l’équipe de France A. Et quand on y pense rapidement, on se dit que l’on aurait pu récupérer une partie de l’articulation du bilan 2015. Car une nouvelle fois la chanson de la déception s’est répétée.
Si l’équipe de France a perdu quatre matches en 2016, les Bleues n’ont pas su, une nouvelle fois, trouver la clé au moment décisif d’une compétition internationale. On parle évidemment ici du point d’orgue de cette année 2016 que représentait le tournoi olympique brésilien.

 

Enième désillusion… olympique
Pourtant, il y a bien eu une préparation intéressante avec notamment une bonne performance face à la Chine à la mi-juillet, une bonne entrée en matière dans le tournoi olympique face à la Colombie, mais ce n’étaient que quelques fausses bonnes notes avant la déception du quart de finale face au Canada, où menée, l’équipe de France est apparue sans force collective, sans capacité de réaction et plus gobalement dans l’incapacité de se sublimer dans un moment important. Une situation symbolisée par l’attitude plus que résignée pendant la rencontre de Philippe Bergerôo affalé sur le banc de touche, semblant avoir lâché prise après trois ans de mandat. Si cette désillusion pouvait se sentir venir, elle aura le mérite de mettre en lumière (à nouveau) d’autres points : physiquement, l’équipe de France n’a pas été au niveau des meilleurs nations, et n’a pas eu la capacité d’enchaîner de grandes performances. Car si le tournoi avait bien débuté avec une bonne prestation face à la Colombie, les Bleues n’ont pas réussi à faire la différence face aux Etats-Unis, incapables de tromper Hope Solo.

Par ailleurs, la finition pose toujours autant problème. Les Bleues ne sont pas « assez tueuses ». Nombreux ont été les matches au cours de cette année 2016, où les Tricolores ont eu la possession du ballon, ont maîtrisé leur sujet pendant une grande partie de la rencontre, mais n’ont pas réussi à être efficaces. Sur ce point, la tournée américaine à la fin de l’hiver a été accablante. Ce qui provoque deux constats : tout d’abord, toujours ce souci que les Bleues traînent comme un boulet depuis plusieurs années : les joueuses françaises ne parviennent pas à marquer lorsqu’elles ne disposent que de quelques occasions par match. Ensuite, même si depuis l’arrivée de Philippe Bergerôo l’équipe de France a rencontré de façon plus fréquente les meilleures nations mondiales, les chocs sont encore trop peu nombreux au cours de la saison pour que les joueuses y soient complètement habituées et prêtes le jour J. 

 

Les jeunes ont frappé à la porte
À côté de la compétition olympique, les Bleues ont validé sans surprise leur billet pour l’Euro 2017 aux Pays-Bas en juin dernier. Au moyen de matches pas toujours passionnants et convaincants sur le plan du jeu face à des avdersaires d’un niveau moindre, mais l’essentiel est là. Une compétition que ne verront pas Louisa Cadamuro et Sabrina Delannoy. Les Jeux olympiques étant leur dernier tournoi. La première avait pris les devants en annonçant sa retraite avant la compétition, la seconde a pris le temps de la réflexion une fois rentrée du Brésil pour tourner la page de l’équipe de France. On a cru un moment aue Gaëtane Thiney serait également contrainte de renoncer aux Bleues après sa mise à l’écart du groupe suite au Mondial canadien, mais l’arrivée d’Olivier Echouafni s’est combinée avec son retour en sélection. 
Deux départs qui permettront à certaines jeunes joueuses de s’inscrire dans le groupe plus durablement. Car en 2016, s’il y a bien un point positif, c’est l’implantation d’une nouvelle génération dans le groupe tricolore. Entre le statut proche de pilier déjà de Griedge Mbock, l’avénement de Sakina Karchaoui au printemps, les progrès de Kadidiatou Diani, la présence de Clarisse Le Bihan, l’arrivée d’Eve Perisset ou les sélections de Sandie Toletti et Claire Lavogez, un renouvellement est en cours et il semble avoir du potentiel. Encore faut-il que ces jeunes joueuses aient leur chance. En attendant aussi les championnes d’Europe U19 et les vice-championnes du monde U20 qui pourraient goûter à la maison bleue en 2017, comme Grace Geyoro, Marie-Antoinette Katoto ou encore Clara Matéo.

 

Un nouveau sélectionneur pour quel objectif ?
Les Bleues ont aussi connu un nouveau sélectionneur à la fin de l’été. Si les conditions de la nomination d’Olivier Echouafni ont semblé surprenantes, le nouveau patron des Bleues (sous contrat jusqu’en 2018) n’a toujours pas perdu depuis sa prise de fonction. Mais il n’a pas non plus renversé la table comme on aurait pu l’espérer. Il a plutôt tenté d’aménager dans la continuité en insistant sur la cohésion de groupe.
Alors que l’Euro 2017 se profile, on ne voit toujours pas un vrai projet de jeu se dessiner depuis septembre ou un choix de capitaine définitif, le sélectionneur expliquant que la période d’observation durera jusqu’à début 2017. Le moment où il devrait retrouver l’intégralité de son groupe. Sur le plan du jeu, Echouafni a testé plusieurs schémas avec plus ou moins de réussite. Le 3-5-2 pourrait peut-être s’avérer être une possibilité puisque utilisé à Paris et Lyon. Le technicien a également intégré au staff lors du dernier Frédéric Née, l’ancien attaquant international. Les résultats de son travail se remarqueront certainement en 2017. 

Moralité de l’histoire, le palmarès français est toujours vierge, un nouveau sélectionneur est arrivé en septembre mais on ne sait pas encore trop où aller à sept mois de l’Euro…

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer