Bleues : La chance de la jeune garde

Ce vendredi soir au Roazhon Park, l’équipe de France va affronter la Grèce dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2017 (en direct sur D17, coup d’envoi 21h). Déjà qualifiées, et privées de quelques cadres, les Bleues devraient afficher un visage très rajeuni.

 

 

 

 

Sur le plan sportif, cette réception de la Grèce n’a pas grand intérêt. L’équipe de France est déjà qualifiée pour l’Euro 2017 et va jouer au Roazhon Park face à la Grèce devant près de 24 000 spectateurs. Ce qui constituerait le nouveau record d’affluence pour un match des Bleues. Mais de cette rencontre, il devrait y avoir aussi quelques enseignements à tirer. Car avec l’absence de nombreuses cadres (Georges, Boulleau, Houara d’Hommeaux, Necib, Hamraoui), le sélectionneur tricolore, Philippe Bergerôo, devrait afficher un onze titulaire plutôt rajeuni. Car dans ce groupe de juin, dix joueuses ont moins de 24 ans. Et certaines découvrent tout juste la maison bleue.

« L’envie d’y revenir »

C’est notamment le cas de Mylaine Tarrieu, Aïssatou Tounkara et Perle Morroni. La Lyonnaise, meilleure buteuse du championnat U19 2013-2014 (36 buts), a gagné du temps de jeu cette saison avec l’OL, même si elle n’a pas toujours évolué à son poste de prédilection. « Mon objectif, c’est de me donner à fond, de m’entraîner, ne pas me prender la tête, jouer comme je sais jouer. Ce qui va se faire se fera. Mais un jour j’aimerais pouvoir m’y installer et ne plus en sortir ».

De son côté, la Juvisienne sort d’une première saison pleine. Après quatre sélections avec l’équipe de France B, la défenseure centrale profite de certains forfaits pour vivre ce premier rassemblement en A : « C’est une récompense pour la saison accomplie parce que j’ai eu beaucoup de temps de jeu. J’étais très fière. C’est un objectif que j’avais, tout de suite peut-être pas, parce que c’est vrai qu’après les sélections jeunes, j’avais envie de porter le maillot des A. Les moments vécus en jeunes sont inoubliables, je voulais revivre cela avec les A ».

Passée l’étape découverte et les premiers entraînements, ces deux joueuses, représentantes de cette génération 1995, comptent bien ne pas s’arrêter là : « Cela donne envie d’y regoûter déjà. Les entraînements commencent et j’y prends goût. Tu n’as qu’une envie c’est de repartir en club pour travailler et pouvoir être rappelée », confie la Juvisienne. Pour cela, si première sélection il y a ce soir en Bretagne, il faudra marquer des points.

 
Une génération qui se connait par cœur

Les Tounkara, Tarrieu, Toletti, ou autre Morroni se côtoient depuis les sélections de jeunes. Et elles ont vécu quelques compétitions internationales avec un dénouement plutôt positif comme leur troisième place à la Coupe du monde U20 en 2014 au Canada. Elles ont donc en quelques sortes grandi ensemble sur les terrains, et leur complicité ne fait guère de doute lors de ce rassemblement même si pour certaines c’est la découverte et l’adaptation : « On s’est retrouvées  (avec Griedge Mbock) ! Depuis que l’on est en U16, on a toujours été ensemble. Nous sommes des amies très proches, sur le terrain on s’entendait à merveille comme en dehors. C’est plus facile de jouer avec elle. Elle ne me lâche pas depuis toutes ces années, c’est pour cela qu’un jour, je lui ai dit tu es ma fesse gauche (rires) ! », confie Aïssatou Tounkara.

Au-delà de cette complicité, ce vécu commun sera utile dans les grandes compétitions futures siu cette génération parvient à s’installer en équipe de France. « Ce n’est pas négligeable parce que l’on a vécu des moments importants pour l’avenir. Cela va nous aider à former à quelque chose ».

2019 en tête

Cette génération ne cache pas ses ambitions. Si des joueuses commencent à pointer le bout de leurs crampons, cette envie de s’installer dans le groupe transpire à travers leurs discours. Surtout qu’au-delà de l’Euro 2017 où certaines devraient pouvoir faire partie de l’aventure, la génération 1995 garde un autre objectif en tête, deux ans plus tard, la Coupe du monde 2019 en France: « C’est un objectif que j’ai dans un coin de ma tête, c’est vraiment important. En plus la Coupe du Monde sera en France. C’est encore un plus de motivation », souffle Mylaine Tarrieu. Trois ans, ce n’est pas de trop pour préparer ce rendez-vous capital pour l’histoire du football féminin français. D’autant plus que ce sont les Toletti, Mbock, Le Bihan ou Léger qui mèneront le train tricolore. En attendant le grand rendez-vous, la Grèce pourrait être une occasion de découvrir le niveau international pour certaines, s’affirmer pour d’autres.

 

 

Crédit photo : fff.fr

 

 

 

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