Bleues : « Donner du plaisir aux gens et continuer à vivre »

Dix jours après les attentats de Paris et au Stade de France, l’équipe de France féminine se retrouve à Clairefontaine pour préparer deux rencontres de qualification à l’Euro 2017 face à l’Albanie (27 novembre) et la Grèce (1er décembre). Le groupe France a échangé sur le sujet et sera entouré d’un dispositif de sécurité renforcé pour ces déplacements.

 

 

 

Face à des adversaires réputés plus faibles et avec ce contexte suite aux attentats, comment préparez-vous ces deux rencontres face à l’Albanie et la Grèce ?

P.B : « Le contexte est compliqué surtout en ce moment. On sait que cela va être pénible. A nous d’être professionnels et surtout vite se mettre à l’abri en gagnant ces deux matches. On avait mis des objectifs jusqu’en décembre : douze points sur douze. Pour l’instant, on est dans la bonne moyenne. Il ne faut pas se laisser surprendre même si on sait que ce sont des adversaires qui sont en-dessous de nous, dans le football il faut respecter l’équipe adverse.

 
Avec le climat pénible, en quoi cela change les choses dans les causeries et dans la préparation ?

– Il y avait quelqus filles qui étaient au Stade de France. Les images de ce qui s’est passé à Paris ont été très pénibles. On a parlé un petit peu ce matin avec les filles. Le message que l’on fait passer : avoir une pensée pour les victimes et surtout pour les familles.

 

Il y aura un dispositif de sécurité exceptionnel pour accompagner les Bleues dans ces deux pays?

– Oui c’est prévu par la Fédération française de football. Tout est sécurisé, tout est planifié.

Est-ce que dans ce contexte particulier, on a la sensation d’avoir une responsabilité en plus de porter ce maillot tricolore ?

– Oui c’est toujours important d’avoir cette responsabilité. Je crois qu’il faut jouer, et donner du plaisir aux Français et aux gens. Je crois que c’est ce qu’ils attendent le plus en ce moment. »

 

La réaction de Laure Boulleau : « J’étais au Stade de France pour une sollicitation médiatique (une interview pour MyTF1) sur la pelouse avant le match. Je suis partie du stade au moment du coup d’envoi donc je n’ai pas entendu les explosions. Forcément on cogite, mais il faut éviter de trop y penser. Ce n’était pas facile à gérer surtout au niveau émotionnel car on était toutes meurtries par ce qui s’est passé. Après les jours ont passé et il y a eu le match retour de Ligue des Champions, il a fallu se remettre à vivre. C’est vrai que ce n’était pas facile car on pensait beaucoup à ça. Malgré tout on était fières de pouvoir continuer à vivre et rendre hommage aux victimes ».

 

 

Propos recueillis par Anthony Rech

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