Benameur/Bilbault, l’interview entremêlée

Toutes les deux arrivées à Juvisy cet été, Karima Benameur et Charlotte Bilbault reviennent sur le début du championnat et leur match nul face à Saint-Etienne. Les deux joueuses évoquent également leurs sentiments sur le club, le groupe, et leurs attentes pour cette nouvelle saison. Entretien.

 

 

 

 

Après avoir enchainé les victoires lors de vos matches amicaux, vous n’avez finalement ramené qu’un match nul de Saint-Etienne le week-end dernier… Que pouvez-vous nous dire sur cet accroc ?

Charlotte Bilbault : « Je pense que nous avions fait une bonne préparation et emmagasiné de la confiance grâce aux résultats positifs des matches amicaux, alors il y a forcément eu un sentiment de déception après ce résultat nul à Saint-Etienne. Nous avons pris deux points de retard et nous aurions aimé une meilleure entrée dans le championnat, mais la saison est longue alors il faut se remettre en route rapidement.

Karima Benameur : « Nous avions bien débuté le match et marqué rapidement, mais la blessure d’Annaïg (Butel) a fait mal à l’équipe et nous a déstabilisées. Les Stéphanoises ont été solides défensivement et ont joué efficacement quelques coups offensifs. Nous sommes forcément déçues, car nous savons que pour accrocher les « gros », il ne faut pas perdre ce genre de points. Nous avons utilisé notre joker en quelque sorte.

A quelques jours de la deuxième journée, et de votre premier match à domicile (face à La Roche), quel est votre état d’esprit ?

C.B : Nous avons pas mal parlé des « erreurs » ou des choses qui n’ont pas bien fonctionné face à Saint-Etienne. Nous en avons tiré certaines leçons et devons repartir de l’avant dès ce week-end en mettant les consignes du coach en application.

K.B : Je pense que tout le monde est dans le même état d’esprit. Le match de Saint-Etienne a permis une certaine remise en question, mais nous voulons maintenant passer à autre chose et montrer un meilleur visage dès ce dimanche, face à La Roche. Il n’y a pas de match facile, alors nous devons jouer à notre niveau quelque soit l’adversaire.

Cela fait maintenant un mois et demi que vous êtes arrivées à Juvisy, quel est votre sentiment sur le groupe et sa façon de travailler ?

C.B : Depuis mon arrivée, tout se passe très bien. J’ai été très bien accueillie et je me suis intégrée très rapidement au sein du groupe grâce à tout le monde. J’ai été agréablement surprise par l’état d’esprit du club dans sa globalité. Il y a beaucoup de joie et d’enthousiasme dans le vestiaire. J’ai vraiment le sentiment que chacune fait attention à l’autre, et que tout le monde se protège mutuellement… C’est quelque chose de fort, de plaisant et qui me correspond bien. Les infrastructures du club sont vraiment dignes d’un club de D1, et nous sommes dans les meilleures conditions pour travailler sérieusement. Tout est mis en oeuvre pour que nous soyons les plus performantes possible.

K.B : La composition du groupe est un bon mélange de joueuses expérimentées et de jeunes. J’ai le sentiment que l’effectif est assez complet et que tout le monde est très impliqué. Nous travaillons sérieusement à l’entrainement et je crois que nous avons une marge de progression (collective) intéressante. Nous devons continuer à mettre notre jeu en place, et à créer de nouveaux automatismes entre nous, mais avec le temps je crois que notre équipe sera encore plus solide.

Quelles sont vos attentes respectives pour cette saison ? Et qu’espérez-vous apporter au club essonnien ?

C.B : J’espère avoir un maximum de temps de jeu et progresser au fur et à mesure de la saison. En plus des membres du staff, il y a des internationales, des anciennes internationales, des joueuses d’expérience. Je pense qu’il y a des exemples à suivre dans l’équipe, des filles qui sont de très bons conseils, alors je veux profiter de cet entourage pour apprendre, progresser et être encore plus performante. De mon côté, j’espère que ma joie de vivre et ma positivité peuvent apporter un petit quelque chose à l’équipe, et que je serai capable d’apporter encore plus dans les mois à venir…

K.B : Mon expérience au Paris Saint-Germain et le fait d’avoir évolué avec certaines grandes joueuses internationales m’ont enrichie au niveau footballistique. J’espère donc pouvoir apporter et partager mon expérience et mon exigence, avec mes nouvelles coéquipières. Mes principales attentes sont de retrouver du temps de jeu, de la régularité dans mes performances, et si possible de retourner en équipe de France…

Quelles sont les principales différences avec vos anciens clubs ?

C.B : A Soyaux, les moyens et les infrastructures n’étaient pas les mêmes que ce que je découvre à Juvisy. Je suis passée d’un statut amateur, à un statut « semi-professionnel », et cela se sent. Sans dénigrer Soyaux, parce que c’est un club que j’apprécie et qui fait ce qu’il peut avec les moyens dont il dispose… A Juvisy, nous avons la chance de pouvoir nous entrainer sur la pelouse de Bondoufle, qui est vraiment une « moquette » et de profiter des installations. Le staff de Juvisy est aussi beaucoup plus étoffé et cela facilite le travail. L’entraineur, son adjointe, deux ou trois préparateurs physiques, l’entraineur des gardiennes et un membre du médical sont présents quasiment à chaque entrainement. Les objectifs de Soyaux et de Juvisy ne sont pas les mêmes, alors la façon de travailler est de ce fait, différente également. »

K.B : L’ambiance à Juvisy est beaucoup plus conviviale. Tout le monde est beaucoup plus attentionné et c’est la première chose que j’ai remarquée quand je suis arrivée. Le travail fourni aux entrainements est assez similaire, mais cela ne s’arrête pas là… Au niveau des infrastructures, je pense qu’avec son propre vestiaire, ses propres terrains, sa salle de muscu, sa cryothérapie… Juvisy est finalement aussi bien loti que le PSG de ce côté-là. »

 

 

Propos recueillis par Sandrine Dusang

 

 

Crédits photos : Giovani Pablo Photography, FCF Juvisy Essonne.

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