Australie : Le doublé pour Melbourne City

Après une saison en dents de scie, le champion en titre Melbourne City est finalement parvenu à conserver son titre de champion d’Australie en battant en finale Perth ce dimanche. Retour sur une saison à rebondissements.

 

 

 

 

Deux saisons d’existence, deux titres. Melbourne City, créé en 2015, a remporté les deux titres mis en jeu depuis sa création en 2015. Cette saison, c’est avec une Jess Fishlock entraineure-joueuse que l’équipe est parvenue à conserver son titre tant bien que mal. Retour sur une saison à rebondissements où les joueuses états-uniennes et/ou évoluant en NWSL ont une nouvelle fois joué un rôle important.

 

La saison régulière

La saison passée, sa première, Melbourne City avait remporté ses douze matches de saison régulière, terminant avec dix points d’avance sur Canberra, second, et vingt points d’avance sur Brisbane, quatrième et dernier qualifié pour les playoffs, avant de remporter le titre en battant Sydney en finale. Cette saison, ce fut plus compliqué. Un trou d’air d’un mois, avec six matches consécutifs sans victoire (dont quatre défaites), Melbourne City a fini par accrocher la quatrième place qualificative en terminant bien, pour finir à trois points du duo Canberra (leader) et Perth, et deux points de Sydney, longtemps leader mais qui a flanché sur la fin et abandonné sa première place lors de la dernière journée. 

Par rapport à la saison dernière, la phase régulière fut plus homogène et aucune équipe n’est parvenue à la survoler, ce qui fut logiquement plus intéressant à suivre, les demi-finales n’étant révélées qu’à l’issue de la dernière journée. C’est finalement Canberra qui a terminé en tête, avec dans ses rangs la meilleure buteuse (Ashley Sykes, 12 buts en cinq matches) et la meilleure joueuse, la Japonaise Yukari Kinga. Second à égalité de points, l’équipe de Perth de Sam Kerr, seconde meilleure buteuse (10 buts) et très en vue tout au long de la saison. Finalement troisième, Sydney qui n’aura pas pu compter vraiment sur Caitlin Foord, désignée Meilleure Joueuse Asiatique de l’année en cours de saison avant d’annoncer qu’elle jouerait au Japon.

 

Les playoffs

En demi-finale, Perth retrouvait Sydney, et Canberra, Melbourne City pour un remake de la saison passée. Il y a un an, Melbourne avait eu besoin des tirs au but pour se sortir du piège Canberra après un match nul et vierge. Le scénario fut proche cette saison, mais un but de Jess Fishlock en prolongation a permis au champion en titre de se qualifier pour la finale. Dans l’autre demi-finale, Sydney a pris l’eau en seconde période. Après avoir ouvert le score par l’intermédiaire de Kyah Simon, Sydney se faisait rejoindre avant la pause sur un penalty de Vanessa Di Bernardo. Un but contre son camp d’Alanna Kennedy permettait à Perth de prendre l’avantage avant l’heure de jeu, avant que Di Bernardo, Sutton et Billam n’aggravent le score en fin de match. Après une saison 2015-2016 très décevante, Perth retrouvait la finale.

 

 

 

La première période la finale entre Perth et Melbourne City*

 

Lors du dernier match de la saison, Melbourne City se montrait plus solide et efficace pour remporter son second titre. Encore une fois, c’est Jess Fishlock qui montrait le chemin du but en se jetant pour ouvrir le score dans les arrêts de jeu de la première période suite à un une-deux entre Yanez et Tymrak. Sa coéquipière du Reign de Seattle en NWSL Beverly Yanez doublait la mise à un petit quart d’heure de la fin de la rencontre sur un tir rappelant celui inscrit par Marie-Laure Delie contre Lyon en décembre dernier, alors que Perth ne parvenait pas à trouver le chemin des filets malgré ses efforts (20 tirs au total, dont 14 hors de la surface et six cadrés). Ce second titre, Melbourne City aura été le chercher après une saison pas toujours facile, mais l’équipe aura su se montrer solide quand il le fallait. 

 

Le lien avec la NWSL toujours plus fort

À l’exception de Sydney et Brisbane (une joueuse étrangère, la Nigériane Francesca Ordega pour Sydney et la Danoise Nina Frausing-Pedersen pour Brisbane), les équipes du championnat se sont appuyées sur plusieurs étrangères, le plus souvent en provenance des États-Unis et de la NWSL. Le champion en est peut-être le meilleur exemple, lui qui a pu compter sur Lauren Barnes, Beverly Yanez, Jess Fishlock (de Seattle) ou encore Erika Tymrak (Kansas), alors que les Australiennes Lydia Williams, Steph Catley et Laura Alleway évoluent aux États-Unis et que Larissa Crummer va rejoindre Seattle pour la saison 2017, sans oublier la Néo-Zélandaise Rebekah Stott. 

Au total, plus de 30 joueuses étrangères réparties dans les neuf équipes ont pris part à la neuvième saison de W-League australienne, à majorité états-uniennes (24 en incluant Bianca Henninger, 15 la saison passée). Pour la diversité, il y aura eu une Japonaise -désignée meilleure joueuse- Yukari Kinga, une Nigériane, Francesca Ordega, une Danoise, Nina Frausing-Pedersen, une Anglaise, Natasha Dowie (neuf buts), une Mexicaine, Arianna Romero, une Brésilienne, Monica, une Turque (double nationalité) Gülcan Koca, une Galloise, Jessica Fishlock, et deux Néo-Zélandaises, Stott et Yallop. 

 

 

* Le match devrait être disponible en entier dans les heures ou jours qui arrivent.

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