Aurore Aldon (MHSC) : « La communication prime sur tout »

Coach adjointe de Jean-Louis Saez à Montpellier depuis le mois d’août 2014, Aurore Aldon est une des rares femmes à occuper une place de choix au sein d’un staff technique de club dans le monde du football. Au MHSC depuis près de deux ans et demi, celle qui vit actuellement sa troisième saison dans l’Hérault nous raconte son quotidien, elle qui est également entraîneur des féminines U15 et responsable de l’école de foot à Montpellier. Interview.

 

 

 

 

Son rôle et son action à Montpellier

 

Mon rôle réside essentiellement dans les faits à seconder le coach, Jean-Louis Saez, en lui apportant un maximum de soutien. Je participe à l’animation des séances d’entraînement, afin de lui permettre de pouvoir s’occuper d’autres éléments. Concernant mon action, je m’occupe spécifiquement des gardiennes de but. Le plus souvent, c’est moi qui m’occupe de leur échauffement, avant que l’entraîneur spécifique du poste ne prenne le relais. J’assiste aux différentes séances pour apporter un petit plus. Je joue par ailleurs un rôle essentiel dans le relationnel entre le coach et le groupe, car nous nous sommes rendu compte qu’une femme était importante au sein d’un staff technique d’une équipe de haut niveau. Que ce soit aux postes de préparateur physique ou encore de kinésithérapeute, nous n’avions pas de femme, et je trouvais cela dommageable. Aujourd’hui, je suis présente, et j’essaie d’apporter ma touche personnelle. On se rend compte que les joueuses ont envie de dire certaines choses, mais qu’elles vont plutôt se rapprocher du coach adjoint que de l’entraîneur général.

 

 

Les joueuses de Montpellier
Marina Makanza, Valérie Gauvin, Linda Sembrant, Laetitia Tonazzi, Sofia Jakobsson et Genessee Daughetee

 

 

Le relationnel avant tout

 

Tous les jours, nous nous retrouvons bien avant l’entraînement avec Jean-Louis Saez, de façon à préparer les différentes séances ensemble. Nous communiquons beaucoup par téléphone ou par SMS, avant et après les séances ; c’est un travail qui demande beaucoup d’investissement. La communication prime sur tout, et le fait d’avoir un assemblage entre homme et femme constitue quelque chose d’intéressant. La particularité de mon travail, c’est d’être très souvent sur le terrain, de façon à toujours être au plus près du groupe et de chaque joueuse. C’est ce qui me plaît, le relationnel, la communication, j’ai besoin de ce véritable partage avec l’ensemble de l’effectif.

 

Aurore Aldon

 

 

Pourquoi un homme plutôt qu’une femme ?

 

Si elles en ont les compétences, je ne vois pas pourquoi une femme ne serait pas privilégiée par rapport à un homme pour occuper une place de choix au sein d’un staff technique. De nombreuses femmes peuvent être compétentes à ce niveau-là. Pour tout vous dire, mon rêve était d’atteindre l’objectif de devenir coach adjointe ; il se réalise aujourd’hui, j’en suis très fière. Pour moi, une femme dans un staff, particulièrement dans le milieu du football, c’est très important. Ce n’est cependant pas évident, car nous connaissons le domaine et savons pertinemment que beaucoup d’entraîneurs sont encore un petit peu « macho » et ont du mal à intégrer les femmes. Mais cela se fait de plus en plus et je trouve que c’est extrêmement positif. J’espère que les choses continueront dans cette lignée. Pour parler de mon cas personnel, c’est extraordinaire car je travaille avec des personnes très ouvertes, et tout s’est toujours bien passé à Montpellier.

 

 

Louis Nicollin président du Montpellier Hérault Sport Club

 

 

Crédits photos : MHSC.

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