Ainhoa Tirapu de Goñi (internationale espagnole) : « Le championnat espagnol progresse chaque année »

A l’occasion du tirage au sort de l’Euro suédois en 2013, l’équipe de France féminine a hérité dans son groupe, de l’Espagne, de l’Angleterre et de la Russie. Focus sur le championnat espagnol féminin avec la gardienne internationale espagnole Ainhoa Tirapu de Goñi de l’Athletic Bilbao.


Pour commencer, un petit mot sur l’Euro 2013 où vous allez affronter la Russie, la France et l’Angleterre au cours des matchs. Que pensez-vous de la composition de votre groupe ?

Je pense que les trois matchs vont être passionnants. C’est la deuxième fois que nous nous qualifions pour le Championnat d’Europe. Nous connaissons bien l’Angleterre que nous avons déjà affronté lors des matchs de qualification pour l’Euro 2009 et la Coupe du Monde 2011.

La France et l’Angleterre sont les favoris du groupe compte tenu de leurs classements respectifs, mais tous les matchs vont être vraiment compliqués. Nos duels avec l’Angleterre ont toujours débouchés sur des scores serrés. Globalement, je pense qu’il n’y a pas d’équipes faibles dans ce championnat d’Europe. Nous devons faire nos preuves, mais je pense que nous nous préparons pour la compétition dans le bon sens.


Revenons à votre quotidien, la D1 espagnole. Quelles sont les ambitions de l’Athletic Bilbao féminin cette saison ?

L’an dernier, nous avons fini deuxième de la Superliga et finaliste en coupe de la Reine. Cette année, nous espérons accrocher un titre. Nous avons très bien commencé le championnat et nous voulons nous maintenir à ce niveau jusqu’à la fin de la Superliga.

Nous voulons nous qualifier la Ligue des champions et cela signifie donc remporter le championnat. Nous allons continuer à travailler dur pour atteindre cet objectif.

L’Athletic Bilbao est-il aujourd’hui un club professionnel ?

Le championnat espagnol n’est pas considéré comme professionnel. Par définition, il reste un championnat amateur. Les premiers contrats de joueuses professionnelles ont pu être signés l’année dernière mais ce n’est pas quelque chose qui s’est démocratisé dans notre championnat.

A Bilbao, nous avons une indemnité pour le temps passé à jouer au foot. Nous espérons que dans les prochaines années, cette situation évoluera vers une professionnalisation de la Superliga et des équipes.

Que pensez-vous du niveau du championnat espagnol et des différentes équipes?

Le niveau de notre Superliga a vraiment progressé ces dernières années. Nous avons de meilleures conditions d’entraînement et le niveau de l’encadrement a vraiment progressé tant sur le plan de la préparation physique que de la technique.

Toutefois comme je l’ai déjà dit, le nombre de joueuses sous contrat fédéral est toujours plus faible que dans les autres pays européens et il reste beaucoup à faire pour que cela change.


Comment le football féminin est-il perçu en Espagne?

En Espagne, la popularité du football féminin a été revue à la hausse ces derniers temps, les gens font chaque jour plus attention à nous.

La qualification obtenue pour le championnat d’Europe nous a aidé à le promouvoir davantage. Il y a encore beaucoup de travail à faire en ce sens, mais nous y arrivons peu à peu. Les internationales jeunes (U17 et U19) ont obtenu des titres au niveau européen.

Le niveau du football féminin espagnol progresse chaque année et cela se répercute dans la perception de la société sur le football féminin.

Propos recueillis par Nicolas Cotten

Crédit photo: futfemenglish

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