À vous de jouer

A quelques heures de la demi finale aller de Ligue des champions, l’Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain abordent ce choc dans des conditions différentes. L’un est un ogre en pleine confiance à la conquête de sa troisième couronne européenne et l’autre une équipe fraîchement éliminée de la Coupe de France qui tente d’ouvrir son palmarès qatari.

 

 

 

 

Ce matin, lorsque Lyonnaises et Parisiennes se sont levées pour aller au petit déjeuner collectif, l’excitation a certainement dû monter d’un cran. Ce sentiment étrange, mélange de stress et d’adrénaline, qui se réveille à l’aube des grands matches. Si elles pensent à cette rencontre décisive depuis plusieurs semaines, le grand rendez-vous tape désormais à leur porte. Une échéance que les deux équipes abordent dans des conditions quelques peu différentes.

 
Lyon, l’heure de la revanche

D’un côté, toujours invaincu cette saison, l’Olympique lyonnais est en pleine confiance tel un roi auquel personne ne peut lui dsputer sa couronne. Toujours en course pour réaliser le triplé championnat-Coupe-Ligue des champions, avec l’intime de conviction de reconquérir ce Vieux Continent qui le fuit depuis deux saisons. Peut-être même quelque part le devoir de titres car la domination domestique des Fenottes est telle qu’on les voit mal échouer si près du but. Un échec qui ferait à nouveau tâche dans l’histoire rhodanienne. Et puis « on ne va pas chercher des Bremer, Lavogez et Mbock juste pour être premiers en championnat. [Même si], j’ai l’impression qu’elles connaitront plus de difficultés en demi-finale qu’en finale si elles se qualifient. Parce qu’elles se connaissent toutes par cœur. Le PSG sait les faire déjouer », analyse Antoine Osanna, journaliste au Progrès de Lyon.

Elles ne l’avoueront peut-être pas mais les joueuses de Gérard Prêcheur sont aussi animées d’un certain sentiment de revanche après l’élimination de l’année passée face à ce même PSG. Une sortie de route qui a laissé des traces et que les coéquipières de Camille Abily veulent à tout prix effacer.

Des Parisiennes déstablisées par la Coupe ?

De l’autre côté, le Paris Saint-Germain semblait lancé vers une nouvelle épopée européenne après la qualification arrachée face au FC Barcelone. Mais l’élimination récente en demi-finale de la Coupe de France face à Montpellier (2-2, 4-3 t.a.b) a fait quelque peu désordre pour un club qui tente à tout prix d’accrocher un titre cette saison pour prouver qu’il a grandi. Les joueuses de la capitale sont donc à nouveau dans la même situation que l’année passée avec la Ligue des champions pour ultime objectif. Soit elles seront touchées par cette élimination, soit elles seront piquées au vif. Dans la première option, la fin de saison pourrait s’avérer très longue, dans la deuxième, l’OL devra être méfiant. Pour tenter de contrer la machine lyonnaise, les Parisiennes devraient adopter la même tactique qu’au match retour en championnat à Charléty qui leur avait permis de ne pas encaisser de but. « On sait très bien que le foot parfois, il suffit de défendre très bas et bien regroupé pour passer. Ce sera une vraie opposition de style mais il faudra que l’OL soit très discipliné pour éviter de s’exposer aux contres », confie Antoine Osanna. Si le fond de jeu est lyonnais, les individualités semblent plutôt parisiennes. Cristiane, Rosanna ou encore Mittag (c’est le moment où jamais pour la meilleure buteuse de l’histoire de la compétition) peuvent débloquer une rencontre à tout moment. Mais pour ce match aller, les Parisiennes devront tout de même se passer des services de deux de leurs pierres angulaires : Jessica Houara d’Hommeaux et Shirley Cruz (suspendues).

 

Cette double confrontation, c’est aussi celle d’une grande partie de l’équipe de France puisque 17 tricolores évoluent dans les deux clubs. Mais pour que cette demi-finale soit belle, il faut que les deux équipes soient à la hauteur sur 180 minutes au minimum. Et surtout que le scenario du match aller ne saborde pas un retour potentiellement grand au Parc des Princes une semaine plus tard. Mesdemoiselles, mesdames, il est l’heure de livrer un premier acte digne de ce nom qui mettra le foot féminin français sous les projecteurs européens. A vous de jouer.

 

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