A Trappes, on parle juste de football

Créée cette saison, la section féminine de l’Etoile sportive de Trappes connaît un excellent démarrage avec déjà une cinquantaine de joueuses. Pourtant, la construction de ce projet a pris des années grâce notamment à la volonté du président du club : Mustapha Larbaoui. Du football féminin à Trappes avec une idée directrice : le travail pour un seul football.

 

 

 

A Trappes, le football féminin on y a toujours cru. Mais longtemps en sommeil, le projet a mis des années à se concrétiser. A force de travail. Dans un club de 1 069 licenciés, l’absence d’une section féminine était presque devenue une anomalie. Lancée officiellement en début de saison, la section féminine compte déjà une cinquantaine de joueuses réparties dans les catégories U11, U13, U16 et U19.

La volonté d’un homme

Le football féminin doit principalement sa naissance à la volonté d’un homme. Mustapha Larbaoui, le président de l’Étoile Sportive de Trappes, aux commandes du club depuis 2002, a toujours été animé par ce projet : « Cela fait douze ans que je voulais du football féminin au club ». La naissance n’a eu lieu que cette saison car le club manquait d’un outil principal : un terrain avec structures pour accueillir prioritairement des féminines. Ce qui a été accordé la saison passée pendant laquelle un embryon de section a été mis en place. Dans les faits, ce projet s’est préparé depuis des années : « J’ai d’abord tenu à féminiser le club avec un maximum de parité au sein des dirigeants. Car pour moi, il n’y a aucun modèle sociétal qui ne peut fonctionner sans parité. Si ce n’est pas naturel, je la travaille », explique le président trappiste.

 
Aucune distinction

Ce projet a une ligne directrice : « Il n’y a pas de football féminin, il y a du football tout court. Je veux qu’elles aient des entraînement de football, pas de football féminin », insiste Mustapha Larbaoui. La seule spécificité ? L’accès au vestiaire : les éducateurs ont un relais dans le vestiaire avec la capitaine de l’équipe lors des moments d’intimité.

Il y a quelques jours, les U16 ont participé à leur premier match à domicile contre Plaisir. De nombreux joueurs du clubs sont venus assister à la rencontre, ainsi que des parents. Probablement curieux de voir le niveau de l’équipe. Trappes a perdu 7-4 mais l’ambiance était au rendez-vous. Et surtout à la fin du match, une maman a inscrit ses trois filles. Désormais, les regards trappistes sont tournés vers l’avenir et la future création d’une équipe Senior. Les féminines de Trappes pourront aussi s’appuyer sur l’Académie. Une structure que le club vient de créer avec la mise en place d’un soutien scolaire.

Pas la première tentative

Mais historiquement, ce n’est pas la première initiative au féminin dans le club. Dans les années 80, une section existait. « C’est tombé à l’eau au début des années 90. Les filles sont alors parties jouer à Montigny-le-Bretonneux », se souvient Rodrigue Mbizi, assistant du manager général formé au club. Pendant près de vingt-cinq années, les jeunes joueuses du club pouvaient rester à Trappes jusqu’à l’âge de treize ans et la fin de la mixité autorisée par la Fédération. « C’était un crève-cœur de les voir partir. On avait les capacités de les accueillir au sein de l’école de foot comme les garçons… »

Car sur la région de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (78), il y a de la concurrence. Le football féminin est déjà bien installé dans les clubs de Montigny-le-Bretonneux (DH qui a évolué en D1 en 2009-2010), Elancourt ou encore Voisins-le-Bretonneux. Il faut donc désormais rattraper le retard. Par le travail comme toujours à l’Etoile sportive de Trappes.

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