A Montpellier, l’union fait la force

Séduisant depuis le début de saison, Montpellier a trouvé cette année un équilibre serein, se reposant surtout sur une force collective (re)trouvée. Une situation éprouvée par de nombreux membres du club, qui affrontera Juvisy ce week-end dans le choc de cette 5e journée de D1.

 

 

 

 

Avec 4 victoires en 4 rencontres, le début de saison ne pouvait pas être meilleur sur le plan comptable pour Montpellier. « Ça se passe mieux que les années précédentes, on a une équipe plus collective, l’ambiance, même en dehors du terrain, est super, explique Sandie Toletti, la milieu montpelliéraine appelée en équipe de France cette semaine. On s’entend toutes bien, c’est l’idéal, et il faut que ça continue», prévient celle qui est plus que contente du bon début de saison des Pailladines : « Même si les scores sont plutôt larges, ça a été des matches plus serrés qu’il n’y paraît. Je pense que cette année, de manière générale, tous les matches vont devenir plus compliqués pour nous, parce qu’on a vu que toutes les équipes sont très fortes, c’est pour cela que je dis que nous réalisons un très bon début de saison ».

Sur le terrain, cette entraide se manifeste par un goût du sacrifice plus prononcé que les saisons précédentes : « On sait, quand on se regarde, qu’on est toutes ensembles, et qu’il n’y en aura pas une qui va lâcher l’autre ! C’est ça qui fait notre force. Dès qu’il y en a une qui est au bout du rouleau, on sait qu’il y aura quelqu’un derrière pour l’épauler et c’est pour ça qu’on s’entend bien. On sait que notre force est collective », expose la native de Bagnols-Sur-Cèze.

 

Des départs pas si préjudiciables
Des mots qui réconfortent l’entraineur sudiste Jean-Louis Saez, qui se définit lui-même comme un bâtisseur, et voit là poindre le résultat de plusieurs années de construction : « Je travaille beaucoup dessus, autour de l’esprit d’équipe, des valeurs collectives, être capable de faire bloc dans les bons et les mauvais moments, c’est là qu’on juge les qualités morales d’un groupe. Comme j’ai tendance à avoir un groupe jeune et qui vieillit un peu d’année en année, je les pousse à prendre encore plus de responsabilités. Mais je pense que ça fait notre force depuis quelques temps et il faut qu’on conserve cet état d’esprit parce que c’est encore fragile », prévient-il.

Et pourtant, certains présageaient une entrée en matière plus compliquée pour le club des Nicolins. « On avait eu un peu peur lorsqu’on avait vu le départ de certaines joueuses comme Andressa Alves, Viviane Asseyi, Rumi Utsugi, et lors des matches de préparation », se remémore Steveen Mas, vice-président du Kop Clapas, le groupe de supporters du MHSC féminin, qui a fêté sa première année de création il y a peu. Pourtant, la milieu de terrain brésilienne, qui apportait certes ses qualités techniques, n’avait pas connu la même intégration au sein du club sudiste, que tous qualifient de « club familial ». « Andressa est une fille charmante avec une forte individualité, mais je crois qu’on n’était pas encore assez prêts pour accueillir ce genre de joueuses, qui la joue un peu à la star, explique Jean Louis Saez. J’avais discuté avec différents coachs avant de prendre une Brésilienne, on m’avait dit : « Tu verras, ce sera compliqué ». Aujourd’hui dans le foot féminin je pense qu’il faut encore beaucoup d’humilité ».

 

«A Juvisy, la pression sera des deux côtés»

 

En revanche, il se rappelle du bon apport de la Japonaise Rumi Utsugi, partie elle aussi cet été : « Elle a beaucoup transmis aux plus jeunes. Moi, j’ai plutôt besoin de cadres qui sont là pour guider mes jeunes, pour les pousser à aller plus loin quand ce n’est pas suffisant, mais en même temps de les réconforter quand c’est un peu plus dur. C’est le rôle joué aujourd’hui par Laura Agard, Laetitia Philippe, Sembrant, Jakobsson… Des filles qui ont plus de 25 ans, qui peuvent amener cette sagesse-là, et qui s’intègrent complétement dans la vie du groupe et la vie du club ».
« Les matches de début de saison, et l’arrivée de très bonnes joueuses nous ont montré qu’on n’était pas juste là pour faire de la figuration, et peut-être même accrocher cette 2e place synonyme de qualification en Ligue des champions », s’enthousiasme le vice-président du Kop Clapas. Plus que sur le terrain des mathématiques de classement, c’est surtout par la manière que Montpellier séduit. « On voit qu’il y a un état d’esprit beaucoup plus tourné vers le collectif, abonde Steveen Mas, ça se ressent beaucoup plus que l’année dernière », décrivant également des joueuses avec plus de hargne et de détermination.

Toutes se sentent bien dans l’effectif montpelliérain, même les joueuses étrangères, à l’image d’une Sofia Jakobsson totalement dévouée au club : « On a quelques étrangères, qui sont là depuis deux, voire trois ans pour certaines. Donc le temps leur a permis d’améliorer leur français, et d’adopter d’une certaine façon la mentalité française, décrypte Toletti. Du coup, tout le monde est ensemble, sur le terrain on peut plus se dire les choses, puisqu’on se comprend mieux. La communication s’est améliorée au fil du temps ».

Au mieux donc, avant de passer ce premier gros test de la saison face à Juivsy, samedi, à 20h45. « On ne va pas se mettre une pression particulière sur ce match-là, annonce Sandie Toletti. La saison est longue, il faudra prendre match après match. Certes, il faudra gagner ce week end mais Juvisy doit aussi l’emporter pour rester dans les quatre premiers, donc la pression sera des deux côtés ».

 

Crédits photos : MHSC officiel

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